dimanche 13 août 2023

Point de vue d’un wheeler prospectant pour l’achat d’un intercom

Introduction/Avant-propos 

 

Je fais ce long billet car je dois me justifier sur le choix de ne pas suivre la communauté installée pour ma marque d’intercom, sachant que ce choix ne me concerne pas que personnellement puisque j’entrainerais avec moi au moins um nouvelleaux utilisateurice car je vise nécessaire un pack duo pour mon achat (pack comprenant deux appareils)…et potentiellement d’autres après lecture de ce billet. Car si vous l’ignorez encore, les intercom utilisent deux grandes familles de technologies «propre à l’appareil» pour communiquer entre eux : le Bluetooth et les technologies dites «mesh» (maillage). Le bluetooth est par nature interopérable, mais ne sait créer que des chaines (donc si une personne au milieu de la chaine part, plus de communication entre la tête et la queue de la chaine). et surtout est limité en portée (bluetooth oblige)…et en nombre de ridereuses. La techno mesh répond à ces trois inconvénients…mais est propriétaire à chaque marque (un intercom mesh d’une marque A ne pourra communiquer avec la techno mesh de la marque B et inversement).


Deux mots sur mon usage prévu : communications plus naturelles lors de roadtrips, voire tout types de rides : alors certes l’avantage de la roue c’est silencieux (par rapport aux motos notamment), on peut discuter de vive voix en roulant…mais ça c’est la théorie. En pratique, on porte toustes des casque (ou presque !! 😱), notamment des casques intégraux plus adaptés à notre pratique. Et puis à 25km/h «compteur», non seulement c’est délicat de s’entendre avec le bruit du vent (déjà qu’à l’arrêt avec les casque, c’est pas terrible), et ça oblige à rouler côte à côte, brisant la fluidité du groupe et si l’on pousse plus loin ça nous impose une trajectoire, au lieu de pouvoir rouler librement, trajectoire qu’on doit d’ailleurs adapter en fonction des circonstances et situations, ce qui coupe la communication (ne cherchez pas, j’ai un Master en pinaillage de haut niveau). Et puis, au quotidien, ça me permettra d’écouter de nouveau/légalement des podcasts. On part à priori sur de l’utilisation par beau temps, et pas forcément par tout temps. 


Le cas Maxto


Je ne peux pas passer sur du Maxto, le choix fait par la plupart des personnes du groupe qui ont déjà un intercom. Cette marque propose un bon (voire excellent ?) rapport prix-prestation, notamment si la fonction Dashcam est quelque chose de recherché. Mais même si on me l’offrait, je ne pourrais pas l’adopter : le problème, c’est que la qualité et l’ergonomie sont importants pour moi, et je sais qu’un Maxto sera un appareil que je n’aurais pas envie naturellement d’utiliser et qui immobilisera malgré tout un de mes casques. 


Il y a notamment l’atout de la dashcam intégrée pour pas cher. Moi ça ne m’intéresse pas du tout, mais alors pas du tout, j’ai eu plusieurs expériences dans le domaine (iPhone dédié, lunettes dashcam, InstaGo 360….) et ma conclusion, c’est que manipuler de la vidéo c’est pas mon truc. Déjà j’ai du mal avec l’idée de ne pas avoir un retour en direct quand je filme, voire même quand je prends des photos (l’un des atouts majeurs de mes lunettes Dashcam), donc quitte à sortir un iPhone pour ça, autant le faire directement avec, c’est plus ergonomique et moins cher. Et puis, le tri voire le montage vidéo c’est plus une corvée qu’autre chose et donc ça tue le plaisir de partager mes expériences (d’où mon penchant pour les « Directs»). 


Et pour dire deux mots sur un combo qualité-ergonomie, Maxto c’est du pur produit Ali, avec des notices sommaires et à peine traduites voire pas du tout, et plein de petits détails que j’ai pu découvrir qui ne vont pas dans le sens de l’expérience d’utilisation. 


Ah…dernier détail : alors non la portée c’est pas une donnée cruciale pour moi…car je ne suis pas encore utilisateur (je changerais peut-être d’avis à l’usage). Mais si Maxto se vente d’avoir une techno universelle de communcation, c’est par que la marque n’a pas de technologie mesh (Bluetooth uniquement). 


Le cas Cardo


Sena ou Cardo ? Mes recherches ne m’ont pas permis d’identifier un outsider (en tout cas avec une techno mesh) mais la logique des systèmes propriétaires les rendent naturellement moins intéressant de toute façon. Beaucoup de gens considèrent les Cardo meilleurs, notamment des gens ayant utilisé les deux (typiquement Sena puis Cardo avec les années). Si la qualité sonore est très bonne sur Sena, elle est un peu meilleure sur Cardo qui reste la référence. Le système Mesh est globalement meilleur même si des préférences individuelles peuvent rendre celui de Sena préférable. Enfin ce qui semble être un Must Have, les Cardo sont étanches (pas juste résistant à l’eau). Un témoignage qui semble faire référence précise tout de même que le SAV de Sena est très bon sur le sujet. De plus le modèle que je vise est en IP65, ce qui dans la pratique limite les retours (avec un bémol par rapport à ce que j’ai lu sur les avis Amazon, mais sans doute pour d’autres modèles de la marque).


Malgré toutes ces données, pourquoi est-ce que je souhaite aller vers du Sena ? Ma réponse va sonner comme celle d’Adam de Wrong Way (voir ses deux vidéos sur le sujet), car je partage beaucoup son analyse. Tout d’abord sur les généralités, les systèmes Cardo sont nettement plus chers, ce qui donne en fait un moins bon rapport prix prestation. Certes ce sont les meilleurs en qualité sonore, mais les Sena ne sont pas très loin derrière, voire très similaires. Certains tests donnent les Sena devant les cardo juste sur la partie musique. D’autres disent que c’est mauvais sur la partie musique. Tous sont unanimes sur le fait qu’il reste excellent en partie intercom-vocale de manière général. Je n’ai pas l’intention d’écouter de la musique avec mon intercom donc j’ai «juste» besoin d’une bonne voire excellente qualité sonore, pas de la meilleure sur le marché. 


D’ailleurs, il faut se l’avouer, vu ce que je compte en faire, si je partais sur du Cardo, je prendrais du Edge ou rien, et à plus de 550€ le kit duo, ce n’est soit pas raisonnable, soit pas possible à court terme (voire les deux). Le Freecom 4X serait bien, mais «équivalent à prendre du Sena» (j’y reviens plus tard). Et surtout à ce prix, on est loin, très loin d’avoir un produit parfait ou tout simplement ne comportant que des défauts mineurs. Mon premier et gros point noir sur le Cardo, c’est la latence. Elle a été mesurée par des proches d’Adam à 400ms, ce qui est beaucoup trop. Pour moi, c’est à la limite du no-go (voire c’en est un). Une latence aussi élevée casse le naturelle de la conversation, on en vient vite à se couper la parole, on perd de la fluidité dans l’échange. Alors clairement ça n’empêche pas l’utilisation du produit (sinon on ne parlerait que de ça voire ça ne se vendrait pas autant), mais je suis très attaché à la technologie qui sait se faire oublier tant elle est bien faite, et là clairement ce ne sera pas le cas. Si c’est un gros point noir pour moi, ce n’est qu’un défaut à la limite du rédhibitoire parmi d’autres. Je vous laisse le soin de voir la vidéo de Wrong Way qui en présente la plupart. Il est y notamment question (surprise !)…d’ergonomie.


Le cas Sena


Il y a tout d’abord la techno Mesh en elle-même. Je préfère largement l’approche «façon talkie» de la techno Mesh de Sena. Pour le mode de base, c’est du plug and play, Vous êtes sur un canal, si on veut vous rejoindre on se connecte sur le canal, et ça marche tout seul tant que vous êtes à portée. Pas de système d’Admin à définir comme chez Cardo. En soi c’est un bon système car le réglage est permanent…mais un bon système si vous avez bien compris comment ça fonctionne. Si vous devez le découvrir sur le tard, c’est une autre histoire, et pour l’avoir vécu récemment sur un produit un petit plus indispensable je n’ai pas envie de revivre ça de manière générale et surtout dans les jours/semaines à venir. 

Je n’ai pas besoin de la radio FM, et outre la place que la fonction doit prendre dans l’interface, ça doit contribuer au prix (excessif ?) des intercom Cardo. 


Les Sena sont donc des appareils proposant une meilleure techno mesh (à mes yeux), une excellente qualité audio, avec une très bonne portée (légèrement meilleure que les Cardo), le tout pour des prix pas très éloignés des Maxto haut de gamme…pour que je recherche. Je pourrais aller sur du 50S et recommander à mon pote de prendre le 50C vu que la fonction Dashcam semble l’intéresser (EDIT en fait non), mais là l’argument du rapport prix/prestation tomberait à l’eau.


Mais irais-je jusqu’à prendre un Sena de la game Spider ? Ces intercom ont tout du haut de gamme (qualité audio, finition, système mesh…), le tout pour un prix ridicule (à peine plus cher que le M3s de chez Maxto). Donc quand je disais que les Cardo sont plus chers, ce n’est pas totalement vrai. C’est plutôt que Cardo n’a pas d’équivalent à la gamme Spider de Sena, qui peut avec cette approche proposer un produit de qualité haut de gamme à prix cassé. Le problème en ce qui nous concerne, c’est que ça se fait en limitant les fonctionnalités, à savoir que c’est que c’est du Mesh Only….donc pas de bluetooth pour communiquer avec du Maxto ou autre, même avec les limitations du bluetooth. Reste la solution de l’appel VOIP (type FaceTime Audio, Messenger, etc). Moi ça me va, mais est-ce raisonnable d’économiser sur le prix de l’appareil pour devoir mettre en jeu le téléphone (et ses data, la dépendance au réseau cellulaire…) lors de groupe rides ?


Mon choix était quasi-fait sur le ST1 Spider, mais pour ne pas imposer cette «contrainte» à mes futur·e·s camarades d’intercom Sena je considère de plus en plus le 30S (Mesh + Bluetooth), pour le coup pas au même prix 😐


EDIT : la nuit porte conseil comme qui dirait. 


Mon choix final


Le 30k propose du bluetooth, mais est en dessous des Spider en terme de qualité et de finitions. Comme je ne choisis pas que pour moi, je me dois de le prendre en compte. En creusant le sujet davantage, je considère d’une part que cet achat sera une entrée dans le domaine, de quoi tâter le terrain pour mes hôtes. Le prix pour moi et l’expérience d’utilisation pour mes hôtes sont tous deux importants. Sans être trop critique envers cette technologie, il y a un côté évident de «bricolage» avec l’utilisation du Bluetooth. Chaque nouvelle personne doit être connectée au réseau manuellement, il faut respecter un ordre de procession au risque de «couper la chaine», et si une personne quitte la procession (définitivement ou suite à une inversion de position la mettant hors de portée), et bien il faut recommencer l’appairage. Après j’ai conscience qu’il est fort probable qu’on ne soit qu’une poignée d’interlocutrices (3 ou 4 max) même sur un groupe d’une quarantaine de personnes, donc c’est peut-être moins crucial, mais j’ai aussi espoir/l’intuition qu’on sera amené à être de plus en plus nombreuses et nombreux à venir à l’intercom et je préfère partir sur de bonnes bases pour une taille de groupe plus importante, avec la technologie Mesh donc. 


De plus, vu que j’abordais les contraintes de la VOIP pour communiquer avec les Maxto et autres, dans notre utilisation, c’est en partie hors de propos : lorsque je roule avec des «Maxto-users», c’est «en ville» (ou en tout cas rarement dans des lieux avec une mauvaise réception cellulaire). Lorsque je vais faire de la voie verte pour mes roadtrips à venir, ce sera avec mon noyau de Sena-user (et de nouvelles rencontres). Donc en Mesh Sena pour les premières personnes cités,  et pas crutial d’être en intercom pour les autres. Enfin, nous avons pas mal tendance à ne pas rouler en procession (dépassements, arrêts photos/vidéos…). La VOIP serait donc plus adaptée à notre usage ?


Après mûre réfexion, je vais commander donc des Sena Spider ST-1, et si c’est une entrée en matière à la fois relativement accessible et très quali, je suis à peu près sûr que je ne serais pas amener à changer de sitôt, surtout que je vais vraiment être moteur dans notre usage au sein de notre futur noyau. Et même si de manière réaliste, la fonction intercom sera d’une utilisation occasionnelle, mon premier noyau en sera satisfait, et ça pourrait faire des petits !



Quelques ressources :


https://youtu.be/8aqzcVTsepU test du Sena par WW

https://youtu.be/JGPO09xKano test du Cardo par WW

https://youtu.be/kUXgsiQSCwE Cardo Edge VS Cardo Freecom 4X

https://youtu.be/7SpyFd2unNo Lando Unicyle

https://youtu.be/gDprjhhn9SI «Pourquoi j’ai choisi Cardo après avoir utilisé Sena»

https://youtu.be/AK2VPYgpUWA Bluetooth VS Mesh(Sena)

https://youtu.be/CyKVC5h0HQk Sena ST1 et RT1 : Mesh Only (no bluetooth !!)

https://youtu.be/nn_0KwzPULA Maxto c’est bien pour filmer…mais pas pour faire du Vlog !

https://youtu.be/OuxjQ08uFqs Sena VS Cardo (le Sena - coquille dans le post original - gagne pour la qualité sonore en écoute musicale)

https://youtu.be/229giQXNA8Q Vidéo sur les intercom en général


https://youtu.be/229giQXNA8Q   Où l’on souligne les contraintes du bluetooth, pas adapté à notre usage 

vendredi 28 juillet 2023

Régularité et conduite économique

Avec mon dernier post Facebook, j’ai ouvert la porte de Pandore. Il me faudrait plus de temps pour bien expliquer et surtout bien sourcer mon propos, mais on va faire dans le Quick and Dirty sinon je risque de me décourager avant.


J’évoquais donc deux moments de deux journées de service, avec dans un cas un signal qui s’ouvre devant moi, et l’autre le passage d’une gare à une certaine vitesse. Pourquoi cela vaut le coup d’être mentionné, voire souligné ? Car si on met la barre assez haute en terme de niveau de service, ce sont deux mini exploit de ma part, ainsi que de tous les acteurices qui y ont contribué.


Alors je ne reviens pas sur le fait qu’on est dans le ferroviaire, et donc sécurité avant tout. Sur Internet, il est parfois nécessaire de rappeler les choses qui vont de soi. L’enjeu suivant que l’on met traditionnellement en avant après la sécurité, c’est la régularité. Et si l’on est intransigeant sur la sécurité, la régularité est la première exposée aux aléas d’exploitation. Mais en fait, malgré les idées reçues ou autres impressions d’ordres socio-psychologique, il n’y a rien d’extraordinaire d’assurer la régularité, c’est littéralement du quotidien, la quasi-totalité des trains que j’assure sont à l’heure, y compris à tout instant (pas seulement au terminus ou même à chaque desserte). 


Non, le vrai «exploit» derrière ces deux anecdotes, c’est d’avoir pu assurer cette régularité avec un très haut niveau de conduite économique. Avant d’expliquer où je veux en venir, je vous renvoie tout d’abord avec ce numéro de C’est pas Sorcier, en particulier à partir de 8 minutes 40, où l’on traite des règles de circulations des trains : 


https://youtu.be/5wwE7xjVR4Y?t=520


Parmi les précisions que je peux faire, c’est qu’aujourd’hui la circulation est gérée (au niveau de la conduite, je ne sais ce qu’il en est au niveau des postes ou de la régulation par exemple) non pas à la minute, mais à la demi-minute voire à la dizaine de secondes près. Fun fact : il se peut que votre TER ne parte pas à 16h31 pile, alors vous vous dites «oh les nulles, 30 secondes de retard ! Et bien il y a toutes les chances que votre train soit partie à l’heure précise, si la documentation à laquelle vous accès vous annonçait 16h31, l’heure de départ réelle était en fait 16h31 et 30 seconde (heure reprise sur la fiche que montre Fred à 11minutes 20 (et qui est aujourd’hui informatisée). 


Un peu de contexte : le ferroviaire vit une renaissance ces dernières années. En tout cas en ce qui concerne le transport de personnes. C’est une bonne nouvelle à plus d’un titre, mais ça veut aussi dire qu’aujourd’hui, certains axes sont au bord de la saturation. Chez Ouigo Classique, on est concernés à deux titre au problème de la saturation : Nous proposons une offre qui se doit par essence d’être rentable, donc on va là où il y a du monde à faire voyager, donc des axes susceptibles d’être les plus saturés. Et surtout, nous faisons du transport longue distance, il y a un enjeu incroyablement délicat dans la définition du sillon (en gros nos horaires de départ, d’arrivée, et de passage entre les deux). Pour prendre l’exemple du Paris-Lyon, on part de la zone dense d’Île-de-France, pour s’intercaler entre des nombreuses dessertes existantes notamment jusqu’à Laroche-Migennes, puis Dijon, où l’on retrouve les dessertes de la région Bourgogne autour de la capitale bourguignonne, puis rebelote autour de Châlons et Mâcon où l’on retrouve la desserte fine et dense de la région Rhône-Alpes et en particulier celle du complexe Lyonnais. 


C’est donc pour cela (au moins en partie), qu’il nous faut environ 5h pour faire un Paris Lyon avec aussi peu de dessertes intermédiaires (parfois moins, et parfois plus !). Idem pour Paris Nantes où il faut plus de 4h même si certains de nos trains peuvent le faire en un peu plus de 3h40.


Mais en pratique, comment ça marche ? Dans la vidéo que j’ai partagée, à 9 minutes 24, on a une petite illustration de ce que ça donne avec deux trains (dans l’exemple nos trains sont comme le direct qui doit effectuer un dépassement). Dans les faits, il y a…je ne sais combien de situations à risques de conflit de circulation (ça s’appelle comme ça dans le métier), car la plus part du temps ça se passe bien et on ne se doute même pas qu’il y avait un train devant. 


Mais il existe des cas où ces conflits sont beaucoup plus difficiles à éviter. Vous l’aurez deviné, Toury et Chagny sont deux de ces cas. Ce sera l’objet de mes deux prochains billets car d’autres explications sont nécessaires pour avoir tout le contexte.

mardi 21 février 2023

My Aro-Moment

Avant-propos : l’idée me vient des «Ace Moment» que recherche Swank Ivy pour sa centième « Letter to an Asexual». L’exemple qu’elle donne dans cette vidéo (https://youtu.be/lzeqxf0zI14) est épique. Pour vous dire c’est peut-être même un Ace Moment pour moi, car au fur à mesure qu’elle posait le cadre, j’ai immédiatement imaginé la même suggestion qu’elle a faite, en ne voyant pas «le problème». Ce n’est qu’avec sa description que j’ai pu comprendre pourquoi c’était une mauvaise suggestion et par là même en quoi c’était un parfait Ace-Moment.  

Vu qu’il n’y a pas prescription, je me permettrais d’être vague sur certains aspect de cet aro-moment. Il se trouve que je suis dans de nombreuses communautés. En plus de d’être dans la communauté Ace, et la communauté Aro (qui il faut le reconnaître à mon niveau, s’apparente plus à une sous-communauté Ace qu’une communauté à part entière), je suis également un Wheeler (pratiquant passionné de la gyroroue), Childfree et Carfree. Force est de constater d’ailleurs que j’ai plus de CF-moment que d’Ace-Moment ou d’aromatique-moment mais là n’est pas le sujet du billet de blog.


Dans l’une de ces communautés, j’ai rencontré une certaine Clothilde (prénom changé pour des raisons évidentes d’anonymat, même si ce prénom d’emprunt donne de fortes indications sur son prénom réel pour certaines et certains d’entre vous….). Clothilde est drôle, d’un enthousiasme très communicatif, et d’une collaboration très agréable pour ce que nous essayons d’établir dans cette communauté.


À l’occasion d’un évènement dans cette communauté, j’ai demandé un service à Clothilde. Or Clothilde m’a dit précédemment qu’il était courant de monnayer ce genre de service par un verre. Alors il y a plein d’éléments de contexte qu’il pourrait être important de préciser, mais je n’imaginais pas à quel point la situation était complexe à appréhender de l’extérieur. Alors partons simplement du principe que j’ai retenu que ma dette envers elle était toujours là, même si les occasions de se croiser lors de nos évènements étaient rares.


Si rares qu’un jour où je ne pouvais pas en principe me rendre à l’un de ces évènements, mais je savais qu’elle y était, je me suis rendu tout de même sur place en toute fin de ce dernier, afin de lui offrir un chocolat chaud sur le pouce, mais suffisant pour répondre à ses attentes et honorer ma part du contrat. Qu’elle ne fut pas ma surprise d’apprendre son refus ! 


Pour ce cas précis, il y a trois raisons possibles de ce refus, tout ou parties de ces raisons pouvant être valables. La première est celle qu’elle m’a donné sur le moment, dont il m’est très difficile d’évaluer la plausibilité. La deuxième étant liée à sa personnalité : pour faire simple, si cette pratique existe, elle n’est pas très encline à l’accepter à titre personnel. Mais outre ces deux première explications, la troisième, quoique très spéculative, est la raison d’être de ce billet. J’ai réalisé tardivement (sans doutes plusieurs jours après cette proposition), que compte-tenu du contexte (notamment cette complicité particulière ajouté accessoirement au fait qu’elle ne sait pas que je suis aromantique), cette invitation avait tout d’une invitation à prendre un verre, sous entendu comme dans les séries et dans les films. Une invitation à commencer une potentielle relation amoureuse. Je pense que s’il m’a fallu autant de temps à l’envisager c’est du fait d’a quel point cela me paraissait absurde. Mais avec le recul, le motif donné ne semblait pas faire beaucoup de sens dans sa formulation, et elle aurait sans doute évoqué en rappel la raison liée à sa personnalité sur le moment pour appuyer son refus. Et c’est en repensant à plusieurs éléments de nos interactions précédentes et qui ont suivi que j’ai pu donner du poids à cette troisième hypothèse (même si je dois me méfier d’un évident biais de confirmation). 


Même si c’est une anecdote relativement ardue à partager, je l’ai trouvée quelque part amusante, et j’espère qu’elle vous donne un petit aperçu du monde vu par une personne aromantique. En tout cas j’ai beaucoup aimé cet exercice, au point que j’ai l’intention de pérenniser l’idée de Swank Ivy au sein des communautés Ace et Aro. D’autre part j’ai envie de réitérer l’exercice du billet de blog pour la prochaine ASAW. Rendez-vous dans un an ?

mardi 14 février 2023

Is that Romantic attraction ?

[Je suis asexuel et aromantique et,] si par le passé j’ai eu l’occasion de réaliser des publications pour l’Asexual Awarness Week (désormais connue sous le nom d’Ace Week), je n’ai jamais eu l’occasion de faire quelque chose pour l’Aromantic-Spectrum Awerness Week (ASAW for short). Et bien c’est chose faite cette année avec ce billet et celui prévu la semaine prochaine. 

Ce premier billet va donner des éléments de contexte, avant de vous  partage d’un Aro-Moment, ou limite un Aro-Story si on veut (j’expliquerait ce que c’est dans le billet suivant). Les deux billets sont relativement indépendants, mais ça me paraissait important de préciser pourquoi je partageais cette anecdote sur ce blog abordant de nombreux sujets différents et qu’il ne semble pas arriver comme de nulle part. Pourtant, les éléments personnels que je vais apporter dans ce premier billet vont nuancer (au mieux) ou vous embrouiller (au pire) dans la compréhension de cet aro-moment. Alors admettez pour cette fois que le questionnement de son orientation romantique est un sujet complexe, car rien n’est tout noir ou tout blanc, et qu’il y a de la nuance partout. Et comme Lé de Science4All le répétait à foison, tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles.


Je suis un oriented aroace, et le fait d’avoir éprouvé de nombreux et puissants squishes pousseraient* pour dire que je suis plus greyromantic que simplement Aro, mais disons par simplicité (et je développerais pourquoi une autre fois), je préfère me qualifier simplement d’aromatique. Je suis notamment sujet à des attirances esthétiques («prouvées»), et peut-être même émotionnelles (probable) voire sensuel (possibles). Donc oui je suis un «SAMiste» à fond. 


L’acceptation pleine et entière de mon aromantisme a semblé s’accompagner de la fin de toutes les situations que je qualifierais d’ambiguës, celles-là même qui m’ont fait m’imaginer être hétéroromantaque par défaut. C’était très étrange, ce petit côté «prophétie autoréalisatrice», mais ça m’allait très bien dans l’ensemble. J’en profitais même pour éviter cette petite auto-censure dans mes relations car je savais que de mon côté c’était clair et net, je ne cherchais que des relations amicales et rien d’autres. 


Et puis…«c’est» revenu. Entre de nouvelles rencontres, voire d’anciennes rencontres teintées d’un nouveau regard, et ces questions qui sont de retour. La part de «risque de nuance/ambrouille» évoquée plus tôt vient que la personne dont je vous parlerais la semaine prochaine est l’une de ces rencontres. De fait d’expériences passées, et de mes projections concernant ces nouveaux cas, je sais qu’il ne s’agit pas d’attirance romantique. Mais…c’est à peu près tout ce que je sais. Je ne sais pas toujours de quoi il s’agit, je peux y voir une combinaison d’attirances évoquées en introduction, mais le fait que ce n’est jamais très clair, ou que ça ne colle pas toujours quand on creuse un peu. 


Je suis donc partagé entre l’idée de creuser pour comprendre (car j’adore comprendre les choses dans le détail), et celle d’au contraire de me satisfaire d’une compréhension de surface, parcellaire, mais accessible, et d’éviter la frustration de découvrir qu’une compréhension minutieuse est impossible ou à minima demandera un effort d’investigation disproportionné. Quand je me dis qu’une part de mystère est préférable, en fait c’est aussi un moyen de me préserver de l’idée que je ne saurais sans doute jamais le fin mot de l’histoire dans les cas qui me préoccupe.  



Si, en tant qu’alloaro (personne qui n’est pas dans le spectre aromantique), vous ne trouvez rien de particulier dans ce même, je peux vous dire qu’il raisonne particulièrement en moi au point de considérer que c’est le même le plus juste et le plus pertinent pour comprendre une personne aromantique.

vendredi 16 décembre 2022

Petit retour sur LSD «Non merci, pas d’enfants»


Préambule


Dans ce billet, il sera très peu question du contenu de la série, voire même pas du tout, et comme je sens que je n’insisterait jamais dessus et que l’article pourrait laissé penser le contraire, ce fut de très bons numéros, que j’ai beaucoup apprécié. Mais...Ici, on va se concentrer sur ce qu’elle m’a inspiré, car il y a quand même de quoi discuter, même si je ne ferais qu’effleurer le sujet (il y aurait de quoi écrire beaucoup plus, mais le temps et surtout la motivation me manquent).  Je me souviens de lorsque j’ai découvert mon asexualité, je pensais pouvoir comprendre/imaginer ce que signifiait être «non-asexuel». Et en creusant la question, j’ai découvert que non, c’était impossible, que j’étais à des années lumières de pouvoir le faire, et que les fois où j’ai pensé être proche était d’éblouissantes illusions tellement c’est impossible. 


Un autre regard sur le choix d’avoir des enfants ou pas


De même qu’au sein du spectre asexuel, il y a une grande latitude de vécus de Childfree (sans enfant par choix, pour rappel). Et Après l’expérience Mômes (excellent travail de Laura au passage !!), cette série documentaire par France Culture. Une très bonne série, j’ai appris énormément de choses, mais avec un titre pareil je m’attendais à ce ça parle de personnes childfree…et bah pas vraiment. 


Cette série documentaire a été écrite/réalisée par des personnes qui ne le sont pas, et ce n’est pas un problème, mais c’est impressionnant à quel point cela donne l’impression de parler de nous tout en passant à côté de la plaque (tout en étant très juste et très documenté sur d’autres points). J’ai réalisé à quelque point les personnes non-childfree vivaient dans un autre monde que le notre, tellement nous sommes fondamentalement différents, et merci au documentaire de m’avoir ouvert les yeux la-dessus. C’est très perturbant, car physiquement nous partageons le même monde physiquement, on peut se parler comme si l’on pouvait se comprendre, car l’on peut se comprendre sur tout un tas d’autres sujets. Mais la aussi, la compréhension totale est une illusion. J’avais l’impression de pouvoir me représenter vaguement ce que ça signifiait de vouloir être parent…et bien j’étais loin du compte. De leur côté, je ne sais pas à quel point les auteurices du documentaires ont conscience de cela, car je ne sais pas s’il était envisagé d’avoir de «vraies» personnes childfree parmi leur témoignages ou juste des personnes plus childless que childfree.


Que peut en penser un ««vrai» childfree» ?  Exemple avec une analogie douteuse...


Il est beaucoup état de questionnements sur la parentalité, auprès des personnes témoignantes. Attention, ne tombons pas dans le sophisme du vrai Écossais (je pense que je n’en étais pas loin précédemment), j’aimerais toutefois vous donner une idée de comment je me pose la question me concernant (et je ne suis pas le seul), à travers une nouvelle analogie (celle de la prison n’étant pas assez…«vicérale»). 


(Disclaimer : il est tout a fait possible de vivre une vie pleinement heureuse et épanouie tout en étant non-valide, même si forcément c’est difficile de le voir et le concevoir de ma position de valide. Il ne faut pas y voir de ma part l’idée qu’il serait moins bien ou mieux d’être valide ou non-valide, je pars du principe que les deux se valent dans mon scénario. Cette comparaison doit aussi se faire dans un monde imaginaire ou le validisme serait bien moins présent pour ne pas qu’on me sorte l’argument du poids de la société face à mon choix). 


Imaginez que nous soyons dans un monde où l’on peut faire le choix de se faire amputer un membre juste pour le plaisir. Dans ce monde où les discriminations validistes n’existent pas, on me pose la question de si c’est quelque chose que j’envisage. Intiment, j’ai toujours su que la réponse était non, et que j’ai l’impression que ça ne peut pas changer. Mais dans ce scénario farfelue, contrairement à la réalité sur laquelle se base cette analogie, j’ai au moins réussi à trouver un argument pour l’amputation d’un membre (contre toujours zéro pour l’idée d’être parent) : l’argument du poids. Ma formation d’ingénieur voit la minimisation des contraintes sur les systèmes techniques qui font le bonheur de notre quotidien comme un idéal vers lequel tendre, et m’alléger d’un membre me permet de réduire les contraintes appliquées sur mes objets de valeur (lit, gyroroues…), ou autres (ascenseurs, manèges….). Donc même si ça reste un non catégorique, il y a au moins cet argument en faveur qui me parle. Contre toujours aucun dans la vraie vie pour la question sur laquelle est basée cette analogie. À titre personnel, car je reconnais que pour d’autres ou à l’échelle de groupes, ou de la société, les arguments en faveur du fait d’avoir des enfants peuvent faire sens. 


Conclusion


J’ai beau me considérer comme étant affirmé dans le fait d’être childfree, je ne suis pas militant pour autant. Je comprends que ça puisse faire sens d’être reconnu pour ce que je suis et surtout je considère qu’il est important qu’on puisse librement vivre le fait d’être childfree et ne pas subir de discrimination, voire de pression de la part de la société, cette entité que l’on pense désincarnée, mais qui l’est par la famille, proche ou moins proche, les ami·e·s, les relations amoureuses pour les personnes concernées, les relations professionnelles, dans le monde associatif, les différentes communautés, les relations «marchandes ou commerciales» ou encore administratives au sens très large, et tout ce qui relève de la politique ou de La Défense d’intérêt divers, une entité très concrète en somme. Comme pour toutes les minorités (pour cumuler, je sais ce que c’est), c’est plus facile à dire qu’à faire, je vous invite simplement à être ouvert sur la question, par ce petit conseil qui me parle particulièrement : lorsque vous rencontrez une nouvelle personne, qu’elle soit de votre famille, dans un contexte de loisirs ou amicale, dans un contexte professionnel, commercial ou administratif, etc (vous avez compris l’idée), ne partez tout simplement pas du principe que 1. Cette personne a des enfants 2. Cette personne veut des enfants. 

mercredi 31 août 2022

Mon terrible syndrome a encore frappé, et ça fait mal…


Lors de sa rencontre avec Sylvain, 15 ans plus tard, Léo disait à ce dernier qu’être pilote de course, comme il l’était, cela voulait tout et rien dire. 


J’ai envie de croire que c’est un peu pareil en tant qu’écrivain·e. Il y a les grands noms du domaine qui sont définis par ce statut avant tout, et il y a une grande majorité de gens pour lesquels ce n’est qu’un hobby, ou en tout cas pas leur source de revenue principale. Bien évidemment je suis plutôt dans la seconde catégorie, mais j’ai envie de croire que mon histoire est assez singulière. Non pas que je sois le seul ainsi, et c’est tout l’objectif de ce billet : trouver mes semblables. 


Car dans cette seconde catégorie, je fais partie d’un sous groupe peu enviable des écrivain·e·s raté·e·s, et même celleux de la pire espèce, les «jaloux·ses». Pour justifier cette dépréciation à mon égard il va me falloir être plus précis encore. 


L’écriture a commencé pour moi comme une activité libératrice, un passe-temps à la fois défoulant, merveilleux, magique. Et puis, au fil des années, cela s’est peu à peu transformé en cauchemar. 


L’univers que j’ai crée est d’une beauté et d’une richesse trop importante pour que je le garde que pour moi. Pourtant, rien ne m’a préparé à assurer la responsabilité de sa diffusion. Je ne suis en rien quelqu’un de débrouillard, mais le fait d’avoir fait des études supérieures («supérieures» dans le sens après le bac, je n’ai pas fait polytechnique ou l’ENA non plus) m’aide à compenser ce désavantage. Mais rien ne peut combler le fait que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout un «littéraire». Je peine énormément à lire régulièrement, et même par extension à m’intéresser à toutes formes d’œuvres de fiction. Et malgré cela je dois moi-même en produire une. 


C’est un problème en soi, mais ce n’est pas ce qui me motive à vous écrire ce soir. Cette responsabilité m’entraine depuis pas mal de temps dans un cercle vicieux dont je prends enfin conscience de l’ampleur. Ayant désormais ce «statut» de personne qui écrit (on est d’accord, à ce stade, écrivain ça fait trop pompeux), je peux me comparer (et comparer mon ébauche d’œuvre) aux auteurices accompli·e·s (et à ce qui existe). Et bien évidemment la comparaison n’est pas flatteuse. Mais là n’est pas le problème, puisque dans 99,999% du temps, j’en suis plutôt fort content puisque le contraire signifierais que je n’aurais pas beaucoup d’œuvres à apprécier, ou tout simplement «consommer». 


Le vrai problème, c’est ce 1/10000ème de pour-cent. Il est très spécifique, mais aussi très cruel. Mais quelque part un peu logique ? Lorsqu’il s’agit d’auteurices ordinaires, qui «comme moi» écrivent par hobby, souvent sans ambitions, mais qui peuvent dans certains cas être publié·e·s, cela me ramène systématiquement au fait que comme elleux, j’ai commencé à écrire un jour, au milieu d’une vie pas du tout dédiée à l’écriture, avec d’autres projets, d’autres priorités, et par forcément depuis un milieu littéraire. Comme elleux, je continue d’écrire, mais que contrairement à elleux, je suis loin, très loin d’être publié, et de plus en plus je me pose la question de si je serais publié un jour. 


Et vous l’aurez compris, cela concerne des personnes qui me sont proches, ce qui m’est d’autant plus cruel : je ne peux pleinement me réjouir de leur succès car cela me ramène à mon échec (que j’espère encore temporaire).  J’aurais aimé être cette personne qui les soutient, qui est leur plus grand fan, mais non seulement j’ai tellement de mal à lire que je ne peux pas les lire, et puis si je pouvais, cela me ramènerait à mes sentiments d’auteur raté et jaloux.


Hier, ce sentiment est passé à un tout autre stade : il a porté sur une œuvre cinématographique grand public. Si j’en ai eu des prémices précédemment sur  des œuvres autres qu’écrites, ce qui m’a un peu étonné sur le moment, il n’a jamais été aussi fort que lors de cet avant-première du Visiteur du Futur, de François Descraques. Une explication toute trouvée et que ce film est l’incarnation même de la Success Story. Une web-série tournée dans une chambre étudiante au film qui abouti à film dont une des nombreuses avant-premières fait salle comble au Grand Rex. Jamais avant cette soirée je n’aurais imaginé souhaiter la même chose pour moi, j’aurais juste aimé que mon œuvre soit lu et appréciée des personnes qui ont pu la lire, même si elles ne connaissent rien de moi. Et je dois me l’avouer, hier, quand j’ai vu cette foule immense, j’aurais vraiment aimée qu’elle soit là pour ma saga plutôt que pour l’œuvre de quelqu’un d’autre.


Je suis malade. J’ai besoin d’aide. C’est à un point que je ne saurais dire si j’ai apprécié le film que je suis venu voir. Bon c’était surtout l’évènement en lui-même qui comptait, être avec ses amies, et d’autres fans de la saga, «rencontrer» l’équipe du film…mais c’est sûr que ce point noir m’a gâché la soirée. Pour dire deux mots sur le film ? Plein de bonne idées, une histoire qui se laisse apprécier même sans connaître l’univers de la série, des clins d’œil très (trop ?) appuyés pour les fans, une œuvre qui a bénéficier d’un bon budget ce qui permet pas mal de choses (mais qui enlève une certaine magie de la web-série initiale comme la saison 4 est une parfaite illustration à mes yeux), un recours à des stars…pas toujours judicieux ? Mais le plus important est là : une œuvre qui joue à fond la carte du fan-service (est l’auteur raté jaloux qui parle en insistant sur ce point ?) !


 Si je me voyais vivre avec ce problème «après tout sans importance» jusqu’à hier, le fait qu’il m’aie gâché ma soirée d’avant-première de ma web-série préféré a été un avertissement : je ne peux plus continuer comme ça. Il est temps de trouver des solutions. Et non, cela ne peut pas consister en finir d’écrire ma saga et d’arriver à un succès similaire. Alors oui ça peut être une solution, mais c’en est une bien mauvaise. Je dois apprendre à ne plus me comparer systématiquement aux autres et savoir me réjouir pour leur succès. Mais comment faire ? J’ai voulu faire des recherches sur le sujet, mais comme souvent sur des sujets aussi importants mais inhabituels, impossible de trouver les bons mots clés pour mon moteur de recherche. Alors si vous vous reconnaissez ne serait-ce qu’un chouïa dans ce témoignage, ou plus probable, si vous connaissez d’autres personnes dans cette situation, faites-le moi savoir, j’aimerais pouvoir échanger avec vous ou avec elleux.

dimanche 8 août 2021

(Pour pièces) Vente Bus MAN Lion City accidenté

 En tant que représentant de ma holding d’AFoL*, spécialisée dans la construction de véhicules d’exception, tant pour la route que pour la compétition, mais aussi d’engin de chantiers, j’ai voulu diversifier nos activités en ayant notre premier véhicule de transport en commun, un créneau peu exploité chez les structures AFoL. 



Cela a pu se faire par l’excellent David Gustafsson, lui même représentant d’une entité tierce, qui propose de nombreuses solutions créatives pour les AFoL. Sa solution orientée premium ne nous a pas fait peur du fait de notre sérieux dans nos activités. Notre implantation en France nécessite d’introduire des adaptations du produit en terme de livrée (en l’occurence adoption de la livrée vert Jade de la RATP). Comme nous nous étions limités à un budget de 1000€, du fait que cette extension s’est fait en parallèle de nos activités habituelles, La solution clé en mains Mochub ne nous était pas accessible. Nous avons fait recours alors à Bricklink, c’est un point important sur lequel je reviendrais.


Notre premier et unique véhicule envisagé pour notre activité nous a été livré progressivement fin 2017 - début 2018. La mise en place a été laborieuse, douloureuse, car de telles adaptations ne faisaient pas partie de nos champs d’activités habituels. Nous y sommes malgré tout fièrement parvenus, et ainsi nous avons pu nous lancer.


 


 C’est alors que j’ai du exceptionnellement recruter un conducteur de bus qui n’est pas habituellement de notre cœur d’activité, qui, un jour, sur un trajet de repositionnement, est tombé dans un ravin. S’il a survécu, notre seul et unique bus n’a pas eu cette chance, et ce n’était que le début de ses ennuis. Sa perte a mis à genou notre holding, car cette investissement était primordial dans notre business plan. Nous n’avions cependant ni les compétences, ni la main d’œuvre disponibles pour le remettre en état. L’épave était destinée à être «plastifiée»**, et éventuellement servir de réserve de pièces pour nos autres véhicules. 








L’arrêt prématurée de l’aventure «transport en commun» nous a laissé un goût amer, nous savions que nous devions y revenir. Tirant les leçons de notre première expérience, nous avons fait le nécessaire pour investir dans du matériel MOCHUB, très satisfait de notre première expérience avec eux. Si l’annonce ne fait l’objet d’une publication qu’aujourd’hui, c’est par rapport à notre plan d’action. Nous avions besoin de récupérer les pièces spécifiques à la livrée RATP pour notre nouvelle commande. En contrepartie cela vous permettra d’avoir non seulement une solution «clé en mains» (il vous suffira de suivre les instructions originales pour le remettre en état), mais en plus d’augmenter substantiellement la part de pièces neuves dans le set final.


Toutefois, devant les opérations frankeinsteinniennes auxquelles nous nous sommes livrés, nous ne pouvons pas vous garantir que le set soit complet. Bien que la mise en vente est estimée à plus de 7700 pièces, nous estimons qu’il doit en manquer entre une dizaine et une vingtaine. Nos équipes vont travailler à évaluer l’état de l’épave et affiner l’inventaire. Nous sommes d’accord que si votre but est obtenir une réserve de pièces pour vos futurs projets, ce n’est pas l’affaire du siècle. Si vous souhaitez relever le défi d’ajouter le meilleur autobus accessible aux AFoL, alors là, c’est (et ça restera après réévaluation), une opportunité à ne pas manquer. 


*Adult Fan of Lego (même si je me doute que vous connaissiez le terme, ça ne fait pas de mal de le rappeler).


°°J’ai failli dire «ferrailler», mais vu qu’il est entièrement fait de plastique…