mercredi 29 octobre 2014

Ma contribution à l'Asexual Awareness Week ?

Mais tout d'abord, qu'est-ce que l'Asexual Awarness Week ? En deux mot, c'est une semaine dans l'année (dernière semaine d'octobre) durant laquelle sont invités ceux qui connaissent l'asexualité à en parler autour d'eux.

Cette année, j'ai choisi la solution de facilité : la réutilisation d'un travail déjà fait.

Je vous propose donc mon passage à l'emission A'live mardi dernier, qui traitait entre autres d'asexualité.

«Entre autres» car on a beaucoup parlé de la place du sexe dans notre société et dans les média, et d'abstinence, ce que l'asexualité n'est pas.

J'en profite pour préciser qu'en m'invitant, je ne représentais qu'un parcours, qu'un vécu particulier d'asexuel, car nous avons tous des histoires différentes, des sensibilités différentes, et qu'il aurait été intéressant que nous soyons au moins deux asexuel en plateau pour le montrer.

samedi 11 octobre 2014

Le Coming Out asexuel

C'est la question que l'on se pose inévitablement lorsque l'on fait partie d'une minorité de sexe et de genre : doit-on l'annoncer à son entourage ? À tout le monde ?

J'ai longtemps cru que la question était binaire, mais je connaissais encore mal le sujet. Aujourd'hui, je ne raisonne plus en me disant «Dois-je le dire à untel ? À unetelle ?», et ce même si le sujet me tient particulièrement à cœur. 


Un avant/après ou un «pendant» ?

Il m'aura fallu du temps pour comprendre l'assertion d'Henrik Anttonnen, dans le premier épisode de «A Life Podcast» : «Je ne fais pas de coming out [parce ce que] je suis «out». Subtil ? Pas spécialement. L'idée du «coming out the closet», plus couramment appelé «coming out» sous entend que l'on passe par une étape où l'on s'affiche en plein jour, et donc que l'on se cache avant. Ce qui veut dire qu'il est logique de ne pas faire de coming out si l'on a jamais été dans le placard.

L'image est bien belle, mais peut-être trop abstraite pour celles et ceux qui découvre le sujet. Concentrons-nous sur le coming out asexuel. Mise en situation simple : un détail sur vous, le genre de détails qui vous fait sortir de la sacro-sainte-norme, et interpelle votre interlocuteur. Celui-ci vous questionne à ce sujet (par exemple) : «mais pourquoi es-tu célibataire ?» (les célibataires ont beau être nombreux de par le monde, ils sont tout de même à l'écart de la norme «sociale», et sont donc par définition suspects). Si la question est insérée dans un flux de conversation courante, ou posée sans insistance, la réponse importe peu (car il y a tant de raison d'être/de rester célibataire....). Si votre interlocuteur a fait basculé la conversation «en mode tribunal» avec cette question, et qu'à un moment ou un autre (car ça peut ne pas être le cas), votre asexualité peut justifier le fait que vous soyez célibataire, vous avez deux options :

-Esquiver ce point de détail, l'enfouir, inventer une autre histoire...vous êtes «in». Vous considérez que c'est un sujet d'ordre privé, et que n'importe qui n'a pas à savoir votre orientation sexuelle. Ou tout simplement la situation ne s'y prête pas (milieu professionnel, interlocuteurs «hostiles», peu tolérants ce qui s'écarte un tant soit peu de l’hétéro-normativité, etc..). Autre cas de figure : vous n'avez pas la motivation, la patience ou le temps d'expliquer quelque chose qui serait nouveau pour votre interlocuteur. Peut-être n'êtes vous pas prêt(e) tout simplement : ce n'est pas un sujet anodin que l'on déroule sur un coup de tête (sauf si vous avez la fibre d'un orateur), et puis, si vous n'êtes pas sûr d'être vous même asexuel(le), ou que vous avez découvert le sujet récemment mais qu'il vous reste plein de question à élucider, comment pourrez-vous exprimer clairement à ce sujet ?

-Vous considérez qu'il n'y a pas de détour à faire, vous avez affaire à un proche et/ou quelqu'un avec qui vous vous entendez bien, vous avez le temps et les moyens d'expliquer ce qu'est l'asexualité, alors vous êtes out. Ce n'est pas le fait que vous avez attendu qu'on vous force à cracher le morceau qui compte, mais juste votre réaction lors d'une opportunité d'aborder le sujet. Car après tout vous n'allez pas aller au devant de vos nouveaux collègues, voisins, amis, et nouvelles rencontre en leur disant «ah au fait je suis asexuel(le)». C'est juste que vous attendez l'occasion d'aborder le sujet, Sans vous dire qu'il faut tout une cérémonie solennelle avec des invités triés sur le volet pour faire savoir au monde que vous êtes asexuel(le).

Oui je sais, j'ai une vision un peu trop carrée de ce qu'est le coming out. Car dans le cadre d'une interview pour un documentaire, j'ai du faire un coming out auprès de ma famille, et c'est vraiment l'impression que ça m'a laissé. Il m'aura fallu longtemps pour réaliser que j'étais «out». Et quand bien même ils l'aurait appris autrement que par moi, qu'est-ce que cela aurait pu leur faire ? D'autant plus qu'il s'en doutaient...

S'affirmer et se justifier

Parfois le coming out se transforme en un véritable exposé fastidieux, contraignant, mais formateur quelque part.

Pourquoi fastidieux ? Parce qu'on a l'impression de démontrer l'évident. C'est peu comme prouver qu'on est un garçon ou une fille. Même si vous avez l'impression d'être très loin du «look androgyne», face à des interlocuteurs bornés il faudra argumenter, donner des exemples de situations, expliquer vos cheveux longs, etc...

Pourquoi contraignant ? Parce que vous serez sans doute amenés à évoquer des sujets délicats, que vous ne voulez pas aborder publiquement, du moins auprès d'interlocuteurs peu ouverts d'esprits. Parce que vous serez de surcroît à des questions peu pertinentes (fantasmes, masturbation....), et peut-être des «contradictions» à «justifier».

Pourquoi formateur ? Parce qu'après avoir enduré cet épreuve, vous saurez à quoi vous attendre, les erreurs à ne pas commettre, les pièges à éviter, mais vous saurez également être plus pertinent en fonction de vos interlocuteurs, aller à l'essentiel avec les uns, entrer dans les détails avec les autres.

Le coming out, pourquoi faire ?

Après toutes les épreuves que peut impliquer le coming out (ou le fait d'être «out», on peut se demander si c'est bien nécessaire [de le faire]. Comme mon article excède de beaucoup la longueur prévue initialement, je vais faire court. Le coming out doit avant tout relever d'un choix personnel, idéalement loin de toutes pressions.

Toutefois, dans notre monde pas si idéal, dans lequel l'asexualité gagnerait à être connue ne serait-ce que pour des questions de légitimité, je propose à ce qui hésitent de se lancer. Cela contribuerait à faire reconnaître l'asexualité, et rendre la question du coming out moins délicate. Au passage, cela sera plus facile après coup de partager des articles, lectures, vlog...en rapport avec l'asexualité ! Autrement, ça éveille des soupçons : «s'il poste ce genre de truc, est-ce que ça veut dire qu'il est asexuel ?».

mardi 9 septembre 2014

Rencontre du troisième Type #DéformationProfessionnelle

Vous travaillez ? Vous êtes alors susceptible de faire une rencontre du 1er, du 2ème, 3ème ou 4ème type.
À l’image du système de classification de Hynec, on peut définir différent types de rencontres. Je compte sur vous pour prendre 5 minutes dans votre pause déjeuner ou une soirée «dans un cadre privé» (ie chez vous) pour commenter, agrémenter, ou améliorer cette théorie.

« zérotième type» : vous êtes concepteur de machines à laver industrielles, le genre de machine dans laquelle on pourrait mettre votre Twingo. Vous êtes dans ce cas de figure : aucune chance de croiser le fruit de votre travail dans un cadre privé. Très courant dans le B2B, quoique...dans l'absolu, c'est très difficile d'y être vraiment. Si votre boîte fabrique des vis par exemple, il y a des chances que vous y aviez été confrontés dans un cadre privé, même inconsciemment.

1er type : vous êtes magasiner dans un hypermarché, équipier chez McDo dans une chaîne de fast-food, conseiller dans une banque : il peut arriver que vous vous retrouviez confronté à votre cadre de travail dans un cadre privé (se donner rendez-vous sur le parking de l’hypermarché, entendre ses parents se plaindre de démarches administratives, avoir un ami qui vous demande comment sont fabriqués certains appareils).

2ème type : vous n’êtes plus seulement exposés accidentellement à votre objet de travail, vous en faites usage dans un cadre privé (faire les courses, manger avec des amis, faire des opérations bancaires, administratives…). Attention je ne parle pas ici des petits abus que l’on peut s’autoriser (piquer le papier (toilette ou A4) par exemple n’en fait pas partie, cela relève à la limite de la rencontre du premier type, indirecte, car les fournitures de votre lieu de travail ne sont aucunement le fruit de votre travail.


Mon boulot : je suis actuellement technicien de maintenance SAV sur le MF-01 («le métro de la ligne 2 et de la ligne 5»). Je travaille donc dans les ateliers de maintenance de ce dernier. Habitant dans l’Est, et mon nouveau Brompton étant en commande, je me rends au travail par le train jusqu’à Gare de l’Est, puis prends le métro (et donc inévitablement la ligne 5, et donc je voyage à bord du matériel dont j’assure la maintenance…).

Ce qui me place dans le cadre de la rencontre du 3ème type : "la «qualité» de votre boulot dépend de votre outil ou fruit de travail dans un cadre privé (je considère que le domicile-travail relève du privé" : À priori, vous pouvez sortir de chez vous en short, consulter vos mails persos, écouter de la musique sans que votre patron vienne vous le reprocher). Dans mon cas, le troisième type prend son sens par le fait qu’un problème matériel sur une rame peut me mettre en retard au boulot…et m’empêcher d’assurer la maintenance des autres rames dans des conditions optimales. De même, Si en tant qu’ingénieur informaticien, la mise à jour progicielle proposé par votre ou de votre outil de maintenance bug, cela peut rendre indisponible votre poste de travail ou un serveur.

J’ai donc fait une rencontre du 3ème type ce matin. À 8h, à bord la rame MF2076 (en N3, mais ça n’a pas vraiment d’importance), à Stalingrad voie 2 (direction Bobigny), mon train a fait ce qu’on appelle un FU (freinage d’urgence) commandé par le pilotage automatique. C’était hors du fonctionnement normal (sortie de station, voie libre, aucune raison d’arrêter le train donc), et ça relève du pilotage automatique, donc de ma responsabilité. En pinaillant un peu, je pourrais me dédouaner en disant que je n’ai pas écris le programme qui a généré cet erreur, mais dans notre boîte on a esprit d’équipe, tous solidaires, tous responsables.

4ème type : il s’agit d’un lien du troisième type dont vous avez indirectement eu connaissance, par une «grande publicité». Vous êtes goûteur chez un grand producteur de produits laitiers, une erreur de dosage rend le nouveau yaourt de votre boite impropre à la consommation, vous êtes le premier au courant, puisque vous aviez été malade peu avant son lancement (ce qui vous a empêché au passage de mener votre mission jusqu’au bout…). En terme d’exemple d'impact positif (parce qu’il en faut…), en tant que vendeur dans un Apple Store, le fait de savoir que la sortie du nouvel iPhone est imminente peut vous mettre de bonne humeur, ainsi que vos clients d’ailleurs. 

Je me pose la question de la pertinence de la distinction 3ème type-4ème type, mais comme c’est une théorie à affiner, je pourrais m’en remettre à vos propositions !

jeudi 19 juin 2014

Le vélomobile au quotidien

Et dire qu'il y a deux ans, dans ce billet, j'avais parfaitement identifié mes besoins...

Mon absence prolongé me force à faire un petit rappel : je n'ai plus de Brompton. Il a littéralement été pulvérisé par un chauffard, et je crois que je ne dois ma vie sauve qu'à ma bonne condition physique du moment et ma Chubby (ma remorque) dont mes 40kg de courses ont sans doute amorti le tout. 

L'accident m'a pas mal amoché, atteint (j'ai pris jusqu'à 10kg !), et «embêté» (j'ai loupé une superbe opportunité professionnelle...), mais j'ai gardé l'essentiel : mon intégrité osseuse et musculaire, ainsi que ma motivation pour le vélo. J'en ai profité pour exacerber ma haine pour l'automobile en tant qu'instrument de mobilité au passage.

Le Brompton que j'ai perdu lors de l'accident, ce n'était plus le petit H6-L dont je parlais en novembre 2012, mais un H14-Rohloff, une pièce rare bien équipée...que l'on ne remplace pas facilement. 

Si je n'ai toujours pas été indemnisé, j'ai par contre eu l'exceptionnelle chance de faire la rencontre de Leiba 052, un Leiba X-Stream équipé d'une assistance déclic éco.

Si la découverte a été délicate (lorsque vous prendrez en main pour la première fois un tricycle à direction directe vous vous en souviendrez longtemps...), à l'usage, et une fois il s'est avéré vraiment très efficace, voire trop, au bout de mes 1000km de rodage au vélo couché (qui ne fait pas travailler les mêmes muscles que le vélo droit). 

C'est alors que vint la première étape : le vélotaf. Avec un tel engin, le multimodal est exclu (plus pour des questions de poids que de taille, car dans une Z2N, ça passe !). Je dois faire donc du «vélotaf intégral». Par chance, je travaille presqu'exclusivement sur un des sites qui m'est attribué, à Bobigny (dans l'Est parisien... et en face du canal de l'Ourcq s'il vous plait !). Ce qui met la distance totale à «seulement» 2×70km.

140km par jour, ce n'est à priori pas tenable tous les jours, je faisais trois jours par semaine max, en évitant les journées consécutives. Et puis, il y a eu les grèves, j'ai préféré prendre le risque de le faire tout les jours, quitte à user davantage de l'assistance, et ça passe ! 

Dernière étape : les courses. Le Tilt 7, remplaçant provisoire de mon malheureux Brompton ne fait pas l'affaire pour ça, il ne fait d'ailleurs pas l'affaire tout court (ce sera l'objet de mon prochain billet). Alors un soir, en rentrant, voyant que mon planning me forçait à faire les courses un samedi matin, alors que j'étais juste en sommeil, j'ai décidé de faire un détour à l'un des hyper de mon parcours. Crainte numéro 1 : pour le vélomobile (zone sûre ?). Moyennant un antivol, doublant le frein à main suffisant dans bien des usage (au boulot) par exemple, et d'une alarme à venir, cela convient tout à fait. Crainte numéro 2 : que je n'ai pas à disposition tout ce dont j'ai besoin (j'ai des besoins spécifiques, je pense au lait de soja par exemple, que j'achète en grande quantité). Là aussi ça passe ! Le vélomobile pour les courses est validé, simplifiant mon emploi du temps et rendant moins urgent le remplacement de mon Brompton. 

Reste les sorties entre amis, les événements comme les conférences pour lequel ne fait pas l'affaire, car il m'obligerait à une trop grande amplitude horaire et donc quasiment pas de nuit. Je concentre le tout le weekend, et m'autorise une à deux exeptions mensuelles pour lesquelles je retourne à la trotinette, le vélib' ou le métro.

Leiba X-Stream et Brompton, le duo gagnant ?

Eh non ! Certes, ce vélomobile est génial, ou presque (il le sera vraiment quand je l'aurais doté d'un pignon). Mais conscient qu'il s'agit d'une situation temporaire, je fais tout pour obtenir le plus rapidement possible mon vrai choix de vélomobile, le Carbon Quest. Ce dernier peut prendre le train, ce qui me donnera jusqu'à 100km de vélotaf quotidien (en demi-trajet, aller ou retour, à déterminer). Si j'adore et aurais du mal à me passer de la facilité de l'X-Stream en côte, je ne pourrais jamais tout à fait l'adopter pleinement car je ne l'ai pas vraiment choisi (plus une opportunité d'attente qu'autre chose).  Avec le Brompton, j'aurais toutes mes solutions de mobilité !


EDIT : le billet suivant devait porter sur le Tilt 7, mais étant presque uniquement à charge, j'abondons l'idée. Je ne peux critiquer le fait que ses développement ne conviennent que sur le plat ou qu'il dispose d'une «selle rechargeable», car je l'ai fait en connaissance de cause. En revanche, j'ai peu gouté à l'incompatibilité avec le NuVinci !


vendredi 10 janvier 2014

2014 sous le signe de la productivité et de la créativité ?

En ce début d'année, c'est le temps des résolutions. D'habitude je n'en prends jamais parce que je suis contre. Mais pour me faire pardonner de la vilaine blague que j'ai faite au passage de l'an, j'ai décider de changer mes coutumes sur ce point (aussi).

Outre deux très précises (dont une qui consiste à réaliser «plus de Storify/mes premiers Storify»), l'idée est d'être «plus productif dans ma créativité» (ce qui ne serait pas de refus pour ceux qui attendent De Clichy À Annecy).

Et j'attaque très fort : par le fruit d'un petit investissement. je vais reprendre les vidéos de jeux pour RValiasRACER.

Avec ces résolutions, j'ai bien entendu pensé conférences. Et pas qu'aux Storify de l'auditeur zélé. Je travaille sur un troisième sujet de conférence, vraiment inédit car il n'a rien en commun avec les deux premiers, seulement mes «invitations» sont pour les semaines à venir et il y a très peu de chances que je récupère mon MacBook Pro Retina d'ici là. Je veux bien repartir de zéro, mais ce serait faire une croix sur mon opportunité de mi-février.

Après, j'avais parlé d'enregistrer quelques morceaux avec Garageband (notamment ceux que je sais jouer à la fois à la basse, à la guitare et à la batterie), ou simplement mes nouvelles vidéos de batterie en attente au chaud dans mon MacBook Pro Retina à l'AppleStore (une longue histoire), mais j'ai vraiment le moral dans les chaussettes pour parler musique en ce moment. Peut-être plus tard dans l'année.