dimanche 23 septembre 2012

Mes différentes montures : et après ?


Dans l'idée de rendre mes courses moins pénibles et/ou plus efficaces, et surtout de gagner en autonomie, je m'intéresse à deux solutions :

-La solution vélo pliant et remorque (pliante ?). mes deux premiers débouchés seront les courses alimentaires (les courses au mois, ou pour mes parents) et pouvoir rendre visite à n'importe quel ami en France, y compris dans la perspective d'y passer plusieurs jours : tous ne vivent pas en ville ou à 5 minutes du bus/métro/tram ou de la gare. Avec ce vélo pliant et cette remorque,  je pourrais faire du train+vélo de porte à porte tout en étant exonéré de la taxe «contre ces cyclistes qui puent et font ch… le monde» de la SNCF.

-La solution du vélomobile. Cette machine me fait rêver depuis que j'ai découvert le concept. 

Contrairement à ce que je pensais, un vélomobile, ce n'est pas juste un véhicule à pédales caréné original. Il représente le fleuron des véhicules à propulsion humaine, mettant ce concept à portée de toutes les conditions physique et tous les degrés de motivation. 

Car j'avais déjà croisé des vélomobiles. Lors de la dernière convergence (que j'ai du faire en vélib', sale période !), mais je ne me doutais pas un seul moment de leur potentiel ! Je les trouvais simplement «très beaux», «originaux». Aujourd'hui, je réalise que j'ai croisé et photographié à mon insu (!!!!) un Quest, un Strada et un Allewender !

«Mais le vélomobile, c'est pas le plus adapté/c'est un peu beaucoup pour faire si peu !»
Ce que je recherche dans le vélomobile ? Comme souvent, en premier lieu, le concept. Tout comme pour Le netbook puis l'iPad, le choix du tout suspendu pour mes VTT, des freins à disques, puis freins à disques hydraulique, l'iPod Nano 6th (que je porte en tant que montre), j'ai plus été guidé par l'idée/le concept que par une réelle utilité. Et cela s'est révélé fort payant à chaque fois (sauf pour le netbook, ou encore la télé full HD pour GT3, mais qui ne fait jamais d'erreurs ?). 

Mais vu les nombreuses qualités du vélomobile, je peux aller plus loin :
-Entrainement : Pour démultiplier le plaisir du gain de vitesse, aller plus loin (en Champagne Ardennes ?), et surtout me faire davantage respecter par les automobilistes (par appréhension et manque d'habitude, ceux-ci ont davantage tendance à respecter les distances de sécurité en doublant….fini le calvaire des départementales ?).
-Courses alimentaires : un vélomobile est un véritable fourre-tout. Les modèles que je vise offrent de 60 à 120L d'espace de rangement !! Fini les trajets aléatoires et dangereux avec deux gros cabats de chaque côté du guidon….
-Vélotaff : la-dessus, je suis très prudent. Mais même avec cela, pour ma situation actuel, je prends comme acquis le fait que je pourrais faire un trajet complet domicile-travail (90km), sans recourir aux transports en commun. Un trajet, mais peut-être pas l'aller-retour, en tout cas pas sur une base quotidienne (900km par semaine, est bien réaliste ? Est-ce bien raisonnable ?). N'ayant aucune idée de ma vitesse moyenne possible sur vélomobile, je préfère me prononcer défavorablement. J'attends d'en essayer un pour préciser les choses.

De plus, pour ces deux usages il me faut réfléchir à une solution de protection contre le vol. À ce jour, de ce que j'ai pu lire sur le sujet, cela veut dire tout simplement budgétiser un antivol de moto…

-Loisirs : C'est tellement évident que j'ai failli l'oublier. Mais à moins de convertir mes amis/ma famille, cela risque fort d'être du loisir «solitaire», quoique….

-Évenements/rassemblements ? Comme ces rassemblement, hormis la convergence et les Paris-Rando-Vélo, n'ont pas systématiquement lieu à Paris et en région Parisienne…j'ai alors deux ennemis : Le TGV et le Corail. Pour y avoir transporter mon 9.1 de 15kg à plusieurs reprises, je sais que ce n'est pas la peine de rêver faire de même avec un vélomobile même s'il s'agit d'un Waw (démontable en trois parties). Cela me ferme pas mal de portes, notamment rendre visite à mes différents amis qui ne vivent pas en Île-de-France. Et c'est bien dommage, car pour le TGV autant payer 1 à 2% du prix de ma monture par trajet ne m'enchante guère, autant payer 1 pour 1000 du prix d'un engin «qui casse vraiment les pieds des gens» (de la SNCF du moins), cela serait justifié.
Concernant la ligne P (Z2N) et même la ligne A (MS61, MI84, MI2N), aucun problème (si j'évite les heures de pointe pour la seconde), et cela est sans doute vrai pour d'autres lignes du réseau francilien ! Cela n'en restera pas moins sportif (un vélomobile pèse environ 30kg). 

-Autres utilisations ? Vu le potentiel des vélomobiles, il est évident que je n'ai pas tout envisagé…Puisque j'ai effleuré le sujet, voilà sans doute une première piste : la Longue Distance…Une nouvelle série de défis en perspective, comme je les adore !!! (premier exemple : rendre visite à ma sœur, qui vit à Lille ?)

Petit historique de mes différentes montures


J'ai eu mon premier (ou pas loin d'être mon premier…) vélo il y a une quinzaine d'années. Un bicyclette bleue dont j'étais très fier, même si elle était en contradiction totale aux aspiration des gamins de mon âge (c'était pas un VTT), et que c'était une bicyclette de supermarché (il faut le dire). Je roulais beaucoup avec, en solitaire principalement, mais sur de courtes distance (Je n'ai du faire qu'un voyage jusqu'à Bethune, soit un aller retour d'une quinzaine de kilomètres).

Cette bicyclette ne fera malheureusement pas le voyage jusqu'en région parisienne, lors de notre déménagement. Mais à notre installation à Clichy, j'ai le droit à un VTC sportif semi-rigide en alu, un TSX-260 (gamme hobby il me semble). Ces vélos sont une merveille par leur légèreté (mon premier vélo tout alu !), mon frère et moi, dotés de la même monture, nous régalons au possible, La Défense devient notre terrain de jeu. 

Après mon frère (sur son précédent vélo), ce sera à mon tour de connaître le drame du vol de vélo. Il est tacitement conclu que le renouvellement se fera pour un vélo à prix équivalent. Vient alors cette promo inespérée : Le 500 TSX T2 de la gamme perform à 220€. Pour vous donner une idée du calibre de la bête, plus il y a de lettres dans le nom, mieux c'est. Idem sur la partie chiffrée du nom, plus c'est grand, mieux c'est. J'ai croisé un 100 SX. Nous avions mon frère et moi un 260 SX (semi-rigide à cadre alu), et je dégotais un 500 TSX….T2 !!! Un tout suspendu cadre alu, fourche Shox, etc….Bref, tout cet écran de fumée pour ne pas dire que ça n'en restait pas moins un Topbike, donc un vélo Carrefour. Mais c'était suffisant pour avoir un avant goût de ce qu'est un vrai vélo. 

Ce fut donc ma première occasion de me jauger. Je paraissais infatigable. Une fois, je fis une longue sortie (le tour des maréchaux ?), en deux heures et demi et plus de 45 km, j'étais certes marqué, mais pas à bout de forces. Je considérais alors que le vélo, c'était pas assez «fatiguant» pour le maintien de la forme. C'est pour cela que lorsque je chosis de me mettre au sport, je me tournais vers la course à pied (mon retour au sport, l'occasion de faire un autre billet ?). 

Un jour, quasi sur un coup de tête, je m'offris un RockRider 5.3. Retour au semi rigide gagnant, car c'était le premier vélo à ma taille, cela change tout ! Ce fut mes premières sessions vélotaff. Je travaillais à l'époque dans la ZAC des Barabanniers, à une petite demi-heure de chez moi. C'est dans ce cadre que j'ai eu mon premier accident. Là je vous imagine vous dire «quel chauffard lui a fait ça ?» sauf qu'ill ne s'agissait pas d'un automobiliste ou d'un motard, qui, aussi chauffards qu'ils peuvent être, respectent la plupart du temps le code de la route. Non. La collision n'a impliqué que des piétons et moi. Il aura fallu attendre si longtemps pour comprendre que si les piétons se fichent des cyclistes, c'est qu'en cas de choc, c'est essentiellement le cycliste qui prend. Ainsi si la petite dame est simplement tombée, j'ai fait un vol plané de 5mètres, attérisant sur le dos (souffle coupé, douleurs au cou  et côtes, nombreuses contusions…), voilant ma roue avant au passage (un Rock Rider, c'est du solide, mais faut pas abuser quand même !). Cela m'a appris à haïr les pistes cyclables (imaginées et développées par le régime nazi, pour rappel, l'idée étant de minimiser la gêne des automobiles, non pas de permettre aux poules mouillées de se mettre au vélo). Les pistes cyclable étant le pire ennemi des vélotaffeurs : en temps normal, je faisait du 21-23km/h de moyenne en ville sur des distances de quelques kilomètres. Dans ma course contre le T3 en période de rodage, donc pas encore à 24km/h de vitesse commerciale, j'ai perdu à plat de couture, malgré ma préparation spécifique. 

Ce n'est qu'en 2010 que je revenais au tout suspendu, avec le Rockrider 9.1. Le passage au freinage hydraulique était non seulement d'un attrait technologique appréciable, mais devenait même indispensable pour se faire plaisir (et se faire peur !) dans la petite descente derrière chez moi. Mon record y est d'ailleurs de 76 km/h (je faisais du 70 facilement, 72 avec du travail, 73 avec de la précision en plus). C'est à cette occasion que je décidais de faire du vélo mon unique source d'entrainement: Je réalisais que les 60 km longtemps fantasmés étaient en fait à portée de main….toutes les semaines !! d'une fois par semaine, je passais à deux, et eus mon premier pépin technique au pire moment. La corde à sauter ne suffisant pas à tenir le rythme, je sacrifiais mon b-fold sur quelques séances le temps de réparer je 9.1…

Réparer mon RockRider ? Ou plutôt de le remplacer ! Mon Rockrider étant une machine d'entrainement, je me cantonnais à une utilisation sur route, et mon emploi du temps de ministre me laissait guère d'occasion de sorties loisirs «tout terrains» (forets, sentiers à travers champs). C'est pour cela que je m'achetais mon premier vélo de route. L'essai que l'on m'a offert dans ma jeunesse ne m'avait pas convaincu, mais la théorie était tout de même du côté de ces machine. J'opte pour le forme 5, que j'estime suffisant pour quelqu'un qui vient du VTT. Effectivement, ma redécouverte du cycle route est un régal. J'apprécie sa légèreté et sa rapidité. J'ai gagné près de 10 km/h sur mes vitesse de pointe, presqu'autant sur mes vitesses courantes, mais seulement 2-3 sur mes vitesses moyennes ? L'important est que de 2×63/66km, je suis passé à 3×76km par semaine, en conservant mes temps de parcours !

Mon retour au vélotaff


Des promenades «loisirs», animées par de nombreux défis (La Défense, les maréchaux, le T3…), j'ai fait du vélo mon activité sportive régulière. Ma progression ne s'est pas faite comme je l'imaginais (j'ai progressé en endurance et récupération, mais pas vraiment en vitesse moyenne…), mais ma pratique n'en était pas moins de plus en plus importante. Seulement, comme mes autres blogs le suggèrent, j'ai une vie à côté du vélo. Ce mois de septembre, j'ai compris que je ne dépasserais probablement pas les trois séances par semaines, à moins de rouler de nuit pour sauver une de mes trois séance lors des semaines très chargées.

C'est alors que mon meilleur ami cycliste me propose de reprendre les sorties balades en forêt. Cette proposition que je ne pouvais refuser m'oblige à anticiper la réparation de mon 9.1. Cela m'oblige, pour des raisons d'emploi du temps, de l'emmener à l'atelier lors d'une pause déjeuner, et donc à demander une autorisation d'accès au parking pour y placer mon vélo.

Cette autorisation en main, j'ai naturellement envie d'en profiter. Mais il y a un détail de taille : j'habite à 90km de mon boulot. Faire l'aller-retour à vélo ? Impensable. Même un simple trajet excède ma distance d'entraînement habituelle (76km). 

Si je ne peux faire toute la distance, puis-je au moins en faire une partie ? C'est la solution que j'ai retenue. Mon choix a été le suivant :
-Liaison Domicile - Marne-la-Vallée Chessy RER à vélo (43km)
-Liason Marne-la-Vallée Chessy RER - Travail par le RER (1h)
Soit un peu moins de 3h de parcours, sans correspondance. 3h, c'est beaucoup, alors à priori je ne ferais pas d'aller-retour dans la journée, mais plutôt :
-Aller en train : de chez moi à la Gare de l'Est, puis train à nouveau depuis Saint-Lazare pour limiter ma perte de temps dans l'urbain (soit un parcours cyclable de 4km)
-Retour en RER A + vélo (soit 43 de parcours cyclable !)

Mon objectif : conserver mon kilométrage hebdomadaire tout en gagnant en souplesse sur mes soirées de semaines (concrètement être disponible 3 soirs par semaine au lieu de 2)….Ce qui implique tout de même de faire d'inverser mon programme de base (passer par le RER à l'aller), et/ou de faire une à plusieurs journées d'aller-retour par le RER ! 

Un maître-mot pour cela : la motivation :
-En cette saison, le parcours se fera nécessairement «de nuit» le matin (arrivée au RER à 7h au plus tard) : kénophobes s'abstenir (les éclairages de la voirie ne sont pas légion en pleine campagne). De même, rouler dans ces conditions est impensable sans le matériel adéquat : j'utilise une frontale de 1200 lumens (éclairant presqu'aussi bien que des phares automobiles)
-L'aller qui nécessite de se lever (très) tôt (le parcours RER+vélo peut durer jusqu'à 3h !!). 
-Le froid et les intempéries : En ce début d'automne, je dois au minimum porter mes gants spéciaux sinon plutôt mes gants chauffants. Côté pluie, les gouttes ne me font pas peur, c'est jusqu'une route mouillée m'oblige à rouler plus lentement dans les descentes et les virages, ce qui est frustrant voire rageant.

À suivre (d'ici un bon mois de pratique), mes impressions sur cette expérience.

Le vélo et moi


Pour cette semaine de mobilité durable, j'ai décidé de faire une petite série de billets sur mon intérêt pour le vélo. 

Malheureusement, ma charge de travail ne m'a laissé que ce dimanche soir pour peaufiner mes écrits, que je devais d'ailleurs publier tout le long de la semaine. 

Alors je préviens tout de suite, la lecture de ces billets est plutôt à réserver à ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la question du vélotaf, pour comprendre comment peut-on aller aussi loin dans cette démarche, même si à priori elle n'est pas adaptée pour nous. Car comme on le dit souvent, qui peut le plus peut le moins !

Petite précision qui a son importance : si la lecture de mes billets vous donne une impression différente, gardez à l'esprit que je ne considère le vélo comme un (formidable) outil. Pas de rapport passionné à la chose, même s'il m'a permis de vivres de grands moments, de me dépasser même. Un peu comme avec mes iDevices ou mes Macs en somme...