vendredi 27 juillet 2012

Dimanche 22 juillet : une journée d'adieux et de rangement

De nouveau, je me lève tôt pour prendre ma dose désormais quotidienne d'endorphine. Une fois de plus, la séance est pliée en 45 minutes. J'apprendrais alors que j'ai raté de peu le départ des Science Ac' de Nouméa car ils sont partis en retard et que j'aurais pu effectivement leur dire au revoir. 
Cette fois-ci, malgré mon arrivée en heure d'embouteillages de la douche, je n'aurais pas à attendre, je prends la dernière des trois cabines fonctionnelles sur les cinq de l'aile. Comme hier, nous descendons peu de temps avant la fermeture du service du petit déjeuner. Ce matin, c'est retour aux céréales, avec à côté la permission explicite de prendre deux pots de yaourt. À notre tablée, aux côtés de Tazzio, Gabriel, Martyna, Léna, Nina, puis Manu, Camille, nous discutons du concert, puis d'un jeu sur les marques. 

Maëlle pour le dernier briefing, commun aux Sc Ac et aux bénévoles
Après avoir fait durer le petit déjeuner, nous montons dans nos chambres pour faire nos valises. Ce sera assez vite fait pour ma part, quoique mon sac de couchage me donne du fil à retordre. Gab' me propose une petite session musique pour agrémenter le rangement. Vient ensuite la partie délicate : faire descendre nos valises. Je suis moins à plaindre que Gabriel, car sa valise est vraiment énorme. Nous arrivions malgré tout au rez-de-Chaussée, attendant Maëlle pour le retour des clés et l'ouverture de la salle Weil. Au briefing, nous prenons le temps de former les équipes. Outres les choix par préférences, il est amusant de noter les quelques choix par évitement (nettoyer les vitres pour ne pas porter des tables ou des chaises/porter des tables et des chaises pour ne pas nettoyer les vitres....). Je choisis par vocation l'équipe des tables et des chaises. Par rapport aux années précédentes, je n'en ai pas déplacé tant que ça d'ailleurs. 

Notre équipe est la première à partir, nous nous retrouvons avec Camille en Cour aux Ernests pour nous organiser. Nous formons deux sous-équipes, une se chargeant de descendre des tables dans les salles info du NIR et de réaménager les salles R U/V et Cartan, l'autre de monter des tables et des chaises dans le bâtiment principal. Je choisis l'équipe du bâtiment principal pour y retrouver des anciens comme Tazzio, Hervé et Rémy, qui eux-même fuient le gymnase car ils ont déjà donné cette année. L'avantage du Festival en configuration réduite prends son sens ici : moins de salles à réaménager, la logistique des salles pouvait s'envisager en une demi-journée. Nous avons l'honneur d'avoir le chariot avec nous. Les fiches de Camille sont simples et claires, ce qui est appréciable pour suivre notre progression. Nous commençons par les tables, et par les salles du premier étage. Parmi ces salles, la salle Résistants qui remplace l'habituel amphi Rataud pour le spectacle du Jardin Expérimental. Une fois le retour à la normale de la salle, on réalise à quelle point la transformation est bluffante. La salle était tout simplement méconnaissable, pourtant les initiales GMPGMR rappelait qu'il y avait une scène devant une assemblée, 18h plus tôt. Le vidage du monument aux morts se poursuit vers la salle des actes, pour laquelle David vient de finir de ranger le matériel technique, mais qui est encore en cours de nettoyage par nos soins. Le transfert de la vingtaine de tables pèse dans les bras, même s'il s'agit des petites tables pliantes. 

Toutes les chaises en un voyage !
Vient ensuite...les salles ECLA, nouvelles sur le Festival. . pour les chaises, aucun problème, Une tournée d’ascenseur se charge de les monter, après, il y avait juste à refaire une disposition de classe. Côté tables, elles furent le théâtre d'une mission épique. Nous n'en croyons pas la feuille de Camille. D'après elle, une table, la grise manifestement, avait été descendue de la petite salle. Or elle n'est accessible que par un escalier qui semble trop étroit pour avoir permis cette manœuvre. Une fois passés au stade de la résolution, nous passons à l'action. Cela aurait mérité une vidéo. La table doit passer à la verticale, mais il est difficile d'engager les pieds. À une étape cruciale de la manœuvre, nous sommes gênés par une lampe de bureau accrochée au mur, pile au pire endroit. Malgré cela, nous parviendront à monter la table, sans dommages. Nous gérons les salles restantes en s'aménageant des pauses. L'un de nos retours par le monument aux morts est l'occasion d'étendre le «chariot taxi» au delà de l'équipe des tables et des chaises du bâtiment principal. Pour sa dernière tournée, C'est Laure et moi qui était aux commandes (je ne suis pas de trop pour corriger la tendance du charriot à tirer sur le côté), pour ramener au QG des Science Ac' (Marie et Océane) ainsi que des bénévoles, dont Jeff.



L'équipe déménagement en pause au QG
C'est lors de l'une de ces pauses que je suis intercepté par Jonas, qui cherche un remplaçant pour Akram à la signalétique. Peu avant de partir pour ma nouvelle mission, je réalise que la SEA, où se trouve mes housses de batterie (une longue histoire), est ouverte. J'y cours récupérer mes housses, et fais une première évaluation de leur transportabilité (passable). 












Ma nouvelle mission est simple, décoller les cures-dent des panneaux de la signalétique, qui vont rester en place dans un premier temps. Ma taille est un avantage certain pour cette tâche. Le seul point délicat de cette tâche est la gestion des cures-dents arrachés. Étant seul dans un premier temps, je subis leur accumulation dans mon autre main, et il est impossible de les faire atterrir tous dans la corbeille en les lâchant en hauteur. Ayant commencé au niveau de l'escalier C, ma progression en sens anti-horaire dans le bâtiment, ce qui me fait croiser l'équipe de nettoyage des vitres au niveau de l'entrée. L'équipe travaille en musique (grâce à une set-list jouée depuis un téléphone portable) je les entendais depuis l'escalier B. Je leur fais remarquer l'anomalie des ombres, que m'a montré Gabriel : avant nettoyage, il y avait des ombres des signes + et - ....mais plus les signes en question. Arrivé à l'escalier A, je sens que ma mission touche bientôt à sa fin....mais nous sommes appelés pour le déjeuner. Je suis partagé entre l'idée de finir les trois panneaux restants (en fait, il en restait six), ou partir avec l'équipe nettoyage pour ne pas être trop en retard. Je décide de suivre le mouvement. 

Photo non truquée...

De retour en cour aux Ernest, je suis en fin de fil d'attente, ce qui n'est pas motivant. J'ai l'impression que je pourrais retourner à l'étage pour en finir avec ces ultimes cure-dents. Mais être aux côtés de Nina dans la fil d'attente me motive à rester. La veille, en situation fort similaire, j'ai fait noter à Nicolas et Richard que la file d'attente était déjà une occasion de discussion entre convives, comme si elle faisait parti du repas. C'est ce qui avait rendu moins insupportable les 50 minutes d'attente du mercredi soir. Nicolas m'a fait remarquer que je vois toujours le bon côté des choses, tel un éternel optimiste. C'est un point que j'ai confirmé sans pouvoir l'expliquer.

Aujourd'hui, c'est salade de riz, cela me laisse indifférent : cela me rappeler les repas froids des années précédentes. J'ai alors cherché à prendre l’assiette la moins garnie....mal m'en a pris !! Elle était excellente en fait. Une fois servi, je file à la table de Pamela, Enzo, Ana-Maria, Laure, Julie et Aymeric. Mon arrivée est l'occasion d'une tournée générale de jus de raisin. Je rejoins une discussion très intéressante, porteuse d'anecdotes à côtés desquelles j'étais passé jusque là. Ce qui m'amuse, c'est que les faits évoqués ne m'étonnent guère tout en me surprenant (drôle de contradiction, non ?). Vient ensuite le dessert, nous bénéficions des trois dernières Danettes grâce au flair d'Enzo. Inévitablement, j'initie une séance photo. 





C'était le dernier repas, les derniers moments passés tous ensembles, Sciences Ac', bénévoles et organisateurs, et nous sommes tous en cour aux Ernest dans une ambiance paisible, permise par le temps clément. Je m'intéresse dans un premier temps à ma tablée, mais avec l'arrivée des tartes, cette dernière est définitivement dissoute, aussi je me cherche d'autres sujets. C'est l'occasion de rattraper en partie mon retard envers les Sciences Ac', mais pas envers les organisateurs, et je m'en rendrais compte bien trop tard. 

Là encore, l'euphorie est tout simplement indescriptible. Ça me semble trop réducteur de poser des mots-là dessus. Toujours est-il que ce sentiment heureux était bien plus fort que la tristesse de la séparation, du départ de l'ENS qui se rapprochait lentement. 

Pour la reprise, j'ai bien l'intention de retourner aux tables et aux chaises, aussi il me faut finir vite. Cela tombe bien, Tazzio vient m'aider. Après avoir expédié les derniers cures-dents au fond de notre corbeille à papier, Charbel me réquisitionne l'escabeau pour achever de remettre en état la salle Résistants. Il faut retirer le gaffeur en haut des fenêtres, et plus accessoirement, récupérer les lettres GMPGMR. Une fois le travail terminé, nous nous interrogeons sur le sort à réserver aux six lettres. les sigles possibles en feraient de magnifiques souvenirs, mais il nous faut être sûr de pouvoir en disposer (ce qui ne sera pas le cas finalement). Au retour, Gab, Alexandre, Charbel et moi rentrons avec le chariot, ce sera l'occasion de faire quelques photos sympas.


 

Effectivement, de retour au QG, l'ambiance dans le groupe sera «chasse-tâche», Laure suit Rémy pour des actions à mener à la cave, tandis que je me sens «orphelin» des missions que j'assurais avec tant d'enthousiasme, et qui sont désormais terminées. La chance finit par me sourire. En retournant cour aux Ernest, Je suis interpelé par Maëlle et Camille, qui cherchent l'escabeau. Pour l'avoir planqué en Résistants, je suis chargé de le récupérer et de le remettre à sa place. Sur le chemin, je croise Laure qui se propose de m'accompagner. Normalement, elle devait se contenter de me tenir compagnie, de me soutenir moralement dans cette tâche trop juste pour deux personnes. Mais sur le chemin, nous aurons la possibilité de venir en aide à d'autres membres de l'équipe en vidant les poubelles du nettoyage des salles (ainsi que «mes» cures-dents). Et cela tombe bien, les poubelles sont près de l'escalier A, ce qui fait que nous pouvons continuer notre route ensembles. 

Pour avoir eu du mal à retrouver la porte à code, je rentre seul au QG. Je retrouve Enzo et Ana-Maria, bien placés pour profiter de l'ultime goûter. Je n'ai pas une faim débordante, mais je ne peux refuser quelques carrés de chocolat ni les brioches façon ganache, encore moins leur irrésistible association. À l'issue du goûter (décidée pour ma part par le forfait des brioches), une nouvelle mission nous est confiée, à Tazzio, Léna et moi. jeter les fleurs qui ont servi à la soirée d'ouverture. Je ne me doutais pas à ce moment que c'était notre dernière mission. Je note à présent cette étonnante symétrie entre cette tâche et la toute première que j'ai effectué en arrivant cette année, monter les ballons de la scéno. Dans les deux cas, nous avons dérivé inévitablement vers une séance photo impliquant l'objet de la mission. Lors de notre entrée en matière, c'était fortement conoté chimie, aujourd'hui, nous sommes plutôt dans la biologie. Léna est notre premier sujet, mais Tazzio et son ami Pierre, Laure et moi, et même Jeanne, tous, nous y passons. Je poursuis mes prises de vues du côté du bassin aux Ernest, pour des photos de groupes avec les Sciences Ac'.

Il y est bientôt 16h, une vague de départ est annoncée. Nous nous rendons à l'entrée de la salle Weil pour faire nos adieux. L'idée était de n'oublier personne, et d'anticiper d'autres adieux en prévision de son propre départ. Nous accompagnons les partant jusqu'à la loge d'accueil. L'émotion est palpable, et même clairement visibles pour certains d'entre nous (larmes). On se dit alors à l'année prochaine....au plus tard. À peine Les Science Ac' Toulouse partis, voilà que Pamela et Ana-Maria nous quitte à leur tour. Elles nous gratifieront d'une chorégraphie improvisée sur l'air de Partir Un Jour. 

Avec tout cela, il faut songer à son propre départ. Je décide de caler le mien sur celui de Laure, que l'on ne reverra pas avant longtemps...Avec l'imminence du départ, il faut songer à récupérer son kit bénévole. Je choisis d'en prendre un plutôt léger, se résumant en tout et pour tout à deux ou trois ballons. Étant francilien (à quelques centaines de mètres près, je sais), je compte bien revenir pour avoir de quoi refaire l’ammoniac, du méthane et de l'eau en même temps, et pourquoi pas de l'éthanol. En attendant, il faut que tout ceux qui n'ont pas la possibilité de revenir facilement se servent ! Je ne prends pas de T-shirt (j'en ai pas trouvé à ma taille), pas d'affiches (j'en ai une vingtaine chez moi, la faute au mauvais coup du sort, cf premiers billets), et pas de vivres non plus, je me suis montré moins altruiste que les occasions précédentes (je le faisais de plus en plus pour mes cousins que pour moi). Un sentiment de précipitation se mêle à nos adieux, J'ai alors la frustration d'avoir oublié du monde dans ma tournée des salutations. Mais notre départ s'effectue avec résolution. Il y avait presque toute l'équipe de l'Opéra Rock, Aymeric et Manu étant partis plus tôt pour rapporter le matériel du concert. À peine la grille franchie, nous disons au revoir à Martyna, que son père est venu chercher. Arrivés au RER, Gabriel m'appelle : j'ai oublié mon sac principal, que je croyais avoir glissé dans ma housse de batterie. Je m'offre un sprint continu pour réparer cet oubli. Cet empressement tâchera un peu nos adieux, je me sens terriblement fautif et désespéré par ces housses de batterie que je n'avais pas prévu dans mon programme (à ce point !). 

Nous quittons Léna, Jeff et Nina avant de descendre sur le quai. Tazzio, Ovila et moi accompagnons Laure à son rendez-vous du retour, porte d'Orléans. Même dans ce trajet pour le moins banal, nous avons trouvé le moyen d'ajouter des péripéties à notre parcours. Tout d'abord, nous descendons à Denfert-Rochereau, alors que nous souhaitions prendre le tramway. Ensuite, nous descendons par l'entrée vers la station, ce qui nous amène devant un mur de valideurs, infranchissable dans ce sens. Il nous faut retrouver la bonne sortie, et ne pas se tromper, car Tazzio et moi sommes très chargés. 
Enfin sur la ligne 4 !!!
Enfin dans les tout derniers mètres, je décapite ma fautive housse à hardware, il est désormais quasi-impossible de la tirer pour la faire rouler. Malgré cela, nous arrivons avec vingt minutes d'avance au point de rendez-vous. Après avoir déjoué les plans d'un diéséliste meurtrier, nous pouvons nous consacrer tranquillement à notre ultime discussion, de notre utlime réunion par le Festival Paris Montagne. Laure et Ovila nous parlent de leurs perspectives scolaires pour l'année prochaine, ils entrent tous les deux en DUT. Nous évoquons nos possibles rencontres ultérieures (surtout de Laure, puisque c'est bien elle la plus difficile à rencontrer pour nous), mais pour l'instant les occasions s'annoncent rares. En cet instant je mesure la gravité de la situation. Dans moins de vingt minutes, ce sera «retour à la vie normale», pendant près de 350 jours, hors quelques évènements, qui ne peuvent rivaliser avec le Festival à la fois sur la durée et sur l'intensité. Je suis «anesthésié» dans mon constat par la magie du moment, cette intemporalité qui me permet de savourer ces quelques instants passés autour de ce banc, appréciant les bons côtés (un temps agréable, la relative beauté des lieux, aménagés récemment pour accueillir le tramway), négligeant les moins bon (la circulation automobile et tout ce qu'elle implique, les différentes mésaventures du trajet, mon chargement encombrant et peu commode, la soif, la fatigue). 

Le moment des adieux se présente inévitablement, il est d'ailleurs précipité par un groupe de personnes pressées de pouvoir profiter du banc à leur tour. Pour finir, c'est au tramway que je dis au revoir à Tazzio et Ovila, avant de retourner à la ligne 4, qui nous a amené ici.

C'est ainsi que se termine cette formidable expérience pour moi. Je rédigerais plus tard un billet sur mes impressions en quelques mots, pour clôturer la série Festival. Comme le montrent les différents libellés que j'ai crée, j'ai d'autres sujets sur lesquels je compte publier, même si ce ne sera pas forcément sous la forme d'un «live journal».  

mercredi 25 juillet 2012

21 juillet : journée grand public du Festival !

Je me réveille après avoir très bien dormi, et anticipe même l'action de mon réveil, ce qui, avec ma meilleure organisation, réduit la gène que je pourrais causer à Gabriel. Ce matin, je suis particulièrement en forme, car j'arrive à faire tenir ma séance de corde à sauter en à peine plus de 45 minutes, étirements compris. De retour à l'étage, je traine un peu trop sous la douche (et après la douche), ce qui nous fait arriver à peine plus de 10 minutes avant la fin de service du petit déjeuner (service qui ferme à 9h). L'avantage, c'est que tout le monde est installé d'emblée, ce qui nous fait de la compagnie tout le long du petit-déjeuner.



À l'issue du briefing et du lancer de la lessive, Nous sommes quelques volontaires pour placer les tables en cour Pasteur, ce qui sera vite plié, malgré l'entrainement de Kendo en cours. Je propose alors de former une équipe de nettoyage et de vidage des poubelles. C'est un point qui m'agace au plus haut point. Non contents de ne pas être aux petits soins pour le nettoyage de cour, le service d'entretien de l'ENS ne vide pas les poubelles pourtant pleines à craquer, ce qui empire le problème ! La veille, j'avais passé au crible la cour Pasteur, cela m'a valu de remplir un sac entier. Aujourd'hui, nous réitérons l'exploit en cour du NIR. Je croise Tazzio au nettoyage des tables de ce pôle rencontre géant, dont l'aménagement a bien avancé. «Toujours les mêmes [...] !», me dira-t-il. En souvenir des années précédentes...


Rémy, Alexandre, Malik et moi sommes confrontés à deux problèmes : la difficulté d'ouvrir les poubelles vertes, et l'absence de sac 100L pour remplacer le tout. Rémy et moi courons dans les couloirs à la recherche des chariots des employés de ménage intérieur pour ces sacs, chariot que j'avais croisé du lorsque j'effectuais mes va-et-vient pour la lessive. Rémy trouvera le premier, et Antonin viendra en renfort pour ouvrir la première poubelle. Vu le travail que cela nous a donnés, et les efforts à courir dans tous l'ENS pour mener lessive et nettoyage en parallèle, je m'autorise une douche avant le déjeuner. Ce dernier se fait attendre, si bien que je serais disponible pour déménager l'atelier de Science Ouverte de la salle ECLA (nouvelle sur le Festival) en Beckett.


Avec le retour de l'équipe de tractage, Nous allons passer à table. 
Le programme nous fait déjeuner plus tard (bien après 13h), nous avons le droit à des sandwiches d'une sandwicherie renommée dont j'ai oublié le nom. Le déjeuner est l'occasion d'un formidable moment de détente. J'y retrouve Laure, qui est arrivée de Lyon la veille, et qui nous a rejoint ce matin. Mahédi propose quelques figures intéressante d'Origami à l'aide des serviettes en papier, il y a notamment parmi les réalisations un pantin sans tête, et quelques pliage sur base oiseau. 


Malheureusement pour vous, des moments comme ça (et il y en aura plein d'autres !!!), ça ne se raconte pas, ça se vit !

Contrairement à d'habitude, la fin du repas n'a pas rimé franchement avec retour au charbon. Avec la reconfiguration des ateliers, je ne fais plus partie des infos volantes. J'aurais souhaité prêté mes bras à l'accueil, mais cela n'avait plus d'intérêt avec le format de la journée du samedi. Que me restait-il ? Spectacles !! C'est quasiment la tablée du déjeuner qui se retrouve au spectacle des Belges autour de la Chimie. La mise en place sera l'occasion de superbes photos. Conscient du fait que tout est bientôt fini, je me lance dans une chasse à la photo souvenir. Mes premières photos prises dans ce but seront toutes plus magnifiques les unes que les autres. 


 


Outre la photo de Camille et de Philippe, il y a toutes celles de Laure sans ces lunettes, pour lesquelles je ne mesurais même pas le caractère exceptionnel ! 


Si Martyna mitraille pendant la représentation, je me contenterais de deux vidéos pour mes deux expériences préférées du spectacle, l'expérience du garçon de café ainsi que celle du tennis bulles de savon. 

À l'issue du spectacle, je descends retrouver François Gaudel dans l'atelier de Science Ouverte. Je me rends ensuite sur le pôle rencontre, j'essaie de voir tous les stands Science Ac' que je n'avais pas vu jusque là, notamment celui de Jérémy sur les biopiles.


 C'est à ce moment que je vois Alma arriver. Après les retrouvailles, je lui présente les différents rendez-vous spectacles de cette année, nous conviendront finalement d'assister à la prochaine session du planétarium, que je n'avais pas pu faire la veille. Laure nous rejoint, et à peine les présentations faites, je réalise enfin que j'ai avec moi deux inconditionnelles de théâtre ! Après quelques échanges enthousiastes, nous recevons des instructions de la part de l'animateur pour rentrer à l'intérieur de la structure gonflable. L'intérieur n'est d'ailleurs pas très grand, et je ne m'attendais pas à ce que l'on soit assis aussi bas ! On commence le voyage, c'est impressionnant de voir ses yeux voir de plus en plus d'étoiles de par l'adaptation à la faible luminosité. C'est pourtant dans ces conditions (ou presque !) que je réalise que Yasmine est là également !! L'expérience permettant de retrouver l'étoile polaire est déroutante pour les sens, à deux doigts du manège du parc d'attraction. S'en suit l'histoire des étoiles polaires, puis la présentation de la constellation d'Orion, du Taureau, des Pléiades. Nous avons certainement eu le droit à du rab' puisque nous finissons à 17h30, c'était cuit pour Laure qui aurait souhaité voir les Suisses. Je sors aux côtés de Yasmine, qui m'apprend que bien des anciens étaient passés. Elle me mène à la rencontre d'Anack. Après, ce sera l'arrivée de Christine, aux côtés de Rémy. J'essaie de faire des présentations inter-générationnelles mais je m'y prends trop timidement. D'ailleurs Marie, ma filleule, n'est pas à son stand à ce moment, ce qui ne simplifie pas les choses. Jonas nous présente son frère, qui se trouve être lui aussi dans le milieu du théâtre ! 

Alors que nous discutons, il est 18h passé, ce qui n'empêche pas un certain nombre d'ateliers du pôle Rencontre de continuer explications et démonstrations. Mais la magie du festival doit tirer sa révérence...Le rangement - définitif cette fois - des ateliers a commencé. Je me joins au mouvement et rapatrie les tables de la cour Pasteur à l'aide de quelques animateurs/référents. Très vite, ce sont toutes les tables du pôle rencontre qui convergent vers le monument aux morts. 




Nous allons passer au diner, qui s'effectuera en plein air, cour aux Ernests. Nous avons le droit à des spécialités d'un traiteur chinois, ce qui fera craquer pour un plat non végétarien et me vaudra d'être taxé de flexitarien par Tazzio. À table, je retrouve également Laure, revêtue d'une blouse : il commence à faire frisqué et elle ne peut récupérer ses affaires, car le QG est fermé. 


L'heure théorique du concert approche inexorablement, mais nous n'avons pas encore assisté à la deuxième manche du concours de lancer d’œufs. Et il ne semble pas être parti pour commencer de sitôt, à en juger l'ambiance dans la cour... et au Q.G. J'entends Enzo jouer en salle Weil, je m'y rends et invite Laure, Tazzio et Hervé à me rejoindre. C'est une occasion formidable pour Laure, car elle n'était pas là jusqu'à présent cette année, et Enzo n'avait pratiquement pas pu jouer l'an dernier. Outre cet instant musical agréable, me faisant regretter de ne pas davantage m'intéresser à la musique classique, c'est l'occasion d'échanger autour de la musique, et de découvrir que ma filleule aussi joue du piano ! Nous serons appelés par Sandrine, le concours va commencer. Nous quittons Enzo qui souhaite poursuivre son jeu. 

À peine débarquai-je dans la cour du NIR qu'Ana-Maria me sollicite pour l'assister à l'arbitrage. Nous devons récupérer les noms des 17 équipes pour les faire annoncer, lancer la procédure pour le lâcher de chacun des dispositifs, et chronométrer les chutes (c'est le plus rapide qui gagne !). Rémy et Gab' était en charge de la vérification de l'état de l’œuf à l'arrivée, il n'y a pas eu de survivant parmi ceux arrivés en environ deux secondes. Il y a eu 4 ou 5 arrivés «en entier», dont un «blessé», le plus rapide étant arrivé en environ 3 secondes. Il y a eu également une kyrielle de dispositifs non conformes (l’œuf ne touchait pas le sol à son arrivée). La palme revient sur ce point aux équipes d'Akram et de Julie la bénévole pour leurs dispositifs ingénieux de libération de l’œuf.

Le concours est terminé, mais nous attendons de longues minutes dans la cour, qui risque d'être fatales à mon iPhone qui a mitraillé toute la journée, alors que j'attends des invités pour le concert. Bientôt 22h, je remonte dans ma chambre mettre à charger l'iPhone pour une heure environ. En attendant, je vais assurer les photos et les vidéos avec l'iPad. À mon retour, on nous invite à descendre dans la salle. Nous commençons par la cérémonie de clôturé avec la liste des remerciements, Il y aura même des remises de cadeaux. La cérémonie est assez courte, et Maëlle, Sandrine et Christelle font vite place aux artistes. Je commence par une vidéo des deux premiers titres, puis passe à quelques clichés. 




Si l'absence de flash ne semble pas pénalisante, le maniement de l'iPad demande trop d'attention dans une salle de concert, plus que trois morceaux et je pourrais remiser l'iPad au profit de l'iPhone, et aller chercher mes invités. En retard comme le concert, il vont pouvoir participer à une bonne partie de ce dernier. Avec l'iPhone, la séance photo prend une tournure beaucoup plus dynamique, je me lâche littéralement. Au point de remplir la mémoire flash de mon iPhone, et ce malgré plusieurs suppressions d'applis et de jeux volumineux. 


































À l'issu du concert, on sentait que la fatigue avait gagné plusieurs d'entre nous. Comment enchainer sur la boom ? Laissant ce soucis aux intéressés, je descends mon iPad et ma soupe de cafard (on ne sait jamais...). Je montre à mes invités les photos que j'ai prises sur le festival, nous discutons d'anecdotes autour de l'ENS, et de leur possible participation aux projets de l'association. Près de nous, Hervé, Jeff, Laure, Nina et Tazzio se font des échanges avec une balle. Je ne peux résister à cet appel, je me glisse dans le groupe. Si ce n'est pas ma séance de Volley la plus aboutie d'un point de vue strictement sportif (être obligé de faire des passe en manchette !!!), c'est de loin la plus agréable, la plus heureuse, la plus jouissive à laquelle j'ai pris part. Et forcément, ça s'est fini trop tôt à mon goût. Laure doit effectivement partir. Ce départ a d'ailleurs des allures d'adieux, au point que je n'ai plus le cœur à poursuivre la soirée après cela. Je pars me coucher. 

La rédaction de ce billet, que j'ai poursuivi autant que possible ces derniers jours, m'a valu quelques larmes. Cet épisode de bonheur à l'état pur est désormais terminé, et ce journal constitue avec les photos que nous avons prises deux moyens de raviver ces souvenirs. Il me reste une journée à faire revivre ainsi...

dimanche 22 juillet 2012

20 juillet : troisième journée de Festival !


La journée commençant une séance de corde à sauter (30 minutes en cumulé), ça ne vaut pas un entraînement bihebdomadaire habituel, mais on fait les moyens du bord. Par le passé, il y avait plusieurs joggeurs dans l'équipe, et je me souviens de la mémorable séance d'entrainement/mise en forme d'Alex le BAFA en 2008, avec (notamment...) une initiation au Taikwondo : que du bonheur ! 

Je prends mes aises au petit déjeuner, et nous avons droit à des croissants ce matin (un par personne évidemment). Nous sommes également à une table plus grande, ce qui nous permettra davantage de discussions. 

Suite au briefing, je réussis à me faire convaincre à me désigner à la lessive. Mais après tout, quoi de plus simple...sur le papier ? On apporte les T-shirts sales à la buanderie, on lance la machine, en s'aidant du minuteur, On revient pour les passer au sèche linge, et on récupère le tout au bout d'une heure. 

Mais dans la pratique, ce n'est pas si simple. Les machines du gymnase «plantent» souvent («défaut d'arrivée d'eau», qu'elles disent), obligeant à les surveiller régulièrement, les relancer le cas échéant. Le sèche-linge n'est pas minuté, et l'un de ceux au gymnase ne fonctionne pas (il fait juste semblant, ce qui le rend le problème encore plus vicieux). 
Au final, après deux «défauts d'arrivée d'eau», je réalise que beaucoup, dont moi, n'auront pas le T-shirt propres pour le lancement de la journée. Entre ces quelques aller-retour entre les différentes buanderies, j'ai le temps de porter quelques sacs pour l'accueil. Je réalise le calvaire qu'endurent les bénévoles à ce poste, cela m'a paru pénible pour quelques sacs seulement ! Malheureusement le timing des machines m'empêchait de rester. 

Hachant menu ma matinée, les allers-retour et temps d'attente machine ont l'avantage de ne pas m'imposer d'intervention sur la plage de déjeuner habituelle. Je me rends au self tranquillement. À notre table, nous avons Aymeric, Vita et Julie qui ont des talkies, avec lesquels pause déjeuner riment avec feu à volonté (sur le canal blague bien sûr !). Mais faute de blagues, les délires s'orientent vers la musique et la chansons, avec les impros d'Ana-Maria, de Manu et d'Abiola, en plus des animateurs de la radio canal blague. Jennifer pour notre prise de poste et le timing des machines m'obligent à ne pas m'éterniser à la cantine. 



Cette après-midi, Jennifer et moi nous organisons car nous souhaitons voir chacun un spectacle. En plus des lavages et séchages machines, je fais l'ouverture de la journée avec Jennifer, participe au spectacle des Suisses à 13h45, reviens pour le changement de groupe de 15h, et termine pour le changement de 16h.

Les candidats sur le lieu de tir

le public est en place !
le jury aussi...
Après le débriefing, je descends avec le Macbook Air en plus de l'iPad, j'avais en tête de commencer la rédaction du récit de la journée, mais je serais très (trop ?) sollicité par Abiolà. Qu'à cela ne tienne, cela me permet d'échanger avec un animateur venu avec Science Ouverte sur des sujets sérieux mais prometteur, tout ce qui tourne autour des initiatives de résilience. Je lui fais également découvrir le blog anti-diesel. Nous devrons mettre fin à notre entrevue, car le concours de lancer d'oeufs va commencer. Le principe ? Faire arriver au sol, depuis la terrasse de l'aile Rataud, un oeuf le plus rapidement possible, sans le casser. Quelque soit le dispositif employé, l'oeuf doit directement toucher le sol. Réunis ainsi dans la cour du NIR, c'est l'occasion de prendre pas mal de photo, et mon iPad, confié à Abiolà, ne sera pas de trop pour seconder mon iPhone. Les quelques lancers du jour se soldent par des échecs. Y compris le lancer surprise de quelques bombes à eau ! Rendez-vous est pris pour demain, pour des dispositifs plus sophistiqués, et de nouveaux candidats. Nous terminons ce rassemblement dans la cour en souhaitant un Joyeux Anniversaire à Océane et Calvin. Les bougies surprises leur donneront beaucoup de fil à retordre.
























Côté diner, comme la vielle, le service s'est mieux organisé, à savoir que nous sommes les seuls dans la file d'attente, les autres personnes présentes étant déjà à table. Déçu des mets du jour (j'ai même sacrifié mon troisième dessert pour de la viande !), j'expédie mon repas, ce qui me libère très tôt pour effectivement commencer cette rédaction. Avec l'imminence du repas, je réalise que je n'aurais pas le temps de monter mon MacBook Air, il me faudra le prendre avec moi pour le One Man Show de Damien, l'encadrant Science Ac'. 

Le spectacle est très drôle et magnifiquement bien écrit. Car en plus d'être amusant, il introduit pas mal de concepts liés à différentes disciplines scientifique et la recherche elle-même, en les rendant très accessible à un public non averti. Ce qui fait que l'on pouvait apprendre plein de chose tout en s'amusant. Je reste bluffé par cette double performance combinée, qui doit beaucoup à l'excellent jeu de Damien. 

Suite au spectacle, il nous est proposé d'assister à une séance au planétarium «rien que pour nous», mais j'ai grillé toutes mes cartouches de veillées. Dans ma chambre, je reçois un message d'une personne que j'ai invitée à venir sur le festival, qui me rappelle je ne sais plus trop pourquoi que je dois lancer la lessive du soir. Je redescend, et tourne dans les couloirs (Q.G - Rataud - Chambre (machine occupée, je patiente dans ma chambre) - Rataud - QG). Je retrouve Gab' et Aymeric, nous discutons d'histoires drôles et insolites, et à l'appel de mon alarme je retourne en Rataud récupérer les T-shirt pour les descendre dans les sèche-linges près du Gymnase. De retour dans ma chambre. je poursuis pour quelques lignes la rédaction de mon billet mais je ne parviens pas à l'achever. 

jeudi 19 juillet 2012

19 juillet : deuxième journée du Festival !

Dure journée ! J'aurais du m'en douter, vu les présages du petit déj', qui s'est super bien passé (c'était le contraire hier, et j'ai pourtant passé une superbe journée).


Pour continuer sur cette note de superstition : M'aurait-on entendu du côté du service de la cantine ? Toujours est-il que nous avons le droit à des céréales (mais la pate à tartiner, faut pas rêver !), et un plus grand sentiment de liberté tenant à quelques détails (message «une boite de céréales par personne», sous-entendu pas de contraintes unitaires sur le reste, le fait qu'il y ait deux lignes de self....) me permettent de prendre un petit déjeuner convenable et serein. Au point de ne pas être pile à 9h au QG pour le briefing. 


Heureusement pour moi, l'hécatombe de ballons noirs (encore eux !) a nécessité de mobiliser des bénévoles pour les rassembler, et les préparer pour Laurent. Je me propose au gonflage, Thibaud Gab' et moi sommes aidés par Guillaume, Océane et...Océane, Science Ac' 2012. Par la suite, c'est Claire qui nous rejoint, je n'avais pas eu l'occasion de discuter avec elle depuis son retour, je lui parle d'ailleurs de mon idée de sujet pour les 13 minutes (la question du diesel ? J'y ai pensé, mais ce n'est pas ça, héhé !), et apparemment, j'ai mes chances avec un mon sujet !



Le briefing a finalement lieu à 10h, nous sommes rejoins à cette occasion par de nouveaux/elles bénévoles (en fait des ancien(ne)s =). Je me propose en tant qu'info volant pour l'après-midi, ce qui me rend disponible pour toutes les activités «non-plannifiables» dont nous a parlé François. C'est l'occasion pour moi de faire une inspection/recollage d'affiches avec Laura et Alexandre, idée qui me trottait dans la tête à force de voir des affiches décollés. Il se trouve que quelqu'un a eu l'idée avant moi, les affiches manquantes étaient moins nombreuses que ce que j'ai cru voir. À la faveur des relais, je me retrouve quelques temps aux côtés d'Harold pour l'activité Fort Boyard, mais je suis tellement débordé que je ne me sens pas d'un grand renfort. Je laisse alors Thibaud tenter sa chance. Je termine peu après, le déjeuner était imminent. Nous sommes à l'heure pour récupérer les tickets et s'aligner dans la file d'attente. Se produit alors quelque chose qui m'est rarement arrivé, et que je réussis à contrôler pour que cela passe inaperçu : une crise d'angoisse. Je ressens une montée de stress qui n'a plus de raison d'être puisque nous sommes à l'heure pour les ticket et même pour la file d'attente. Seulement, le début de service, et même la file d'attente se font attendre. Alors pourquoi stresser ? Même si le service commence en retard, il n'y a quasiment personne devant moi ! Mais les choses sont ainsi. Voir qu'il était 11h50 passé, que le service n'a pas fini sa mise en place, qu'il n'y personne dans la file d'attente et que l'on va manger des pizza m'angoisse. Je ne retrouve mes esprits qu'un fois assis à table. J'étais tellement angoissé que j'ai accepté la pizza cramée (la dernière de la fournée), une pizza que je n'aurais pas mangé en temps normal. 


J'ai beau avoir angoissé pour rien, mais voyons le bon côté des choses ! Pour une fois, je me souviens de ce que l'on a fait et de ce que l'on s'est dit à table. Les croûtes que Julie délaisse systématiquement et que je délaisse exceptionnellement lance la question des pertes des circuits alimentaires et de la faim dans le monde, une question que j'ai travaillée très sérieusement et que j'aurais pu largement commenter (eh oui, je ne m'intéresse pas qu'à la question du diesel en France...). Nous avions évoqué le Luxembourg (le pays, pas le jardin) et les anecdotes à son sujet, repris dans son article de la désencyclopédie. Nous parlons aussi des belles autos, des plus sportives (la 458 Italia qu'Abiolà et moi avons croisés) aux plus classes (celles des anciens collègues de Manu à la BNP).


L'après-midi, je rejoins Jennifer (la nouvelle) en info volant sur les salles U/V R Cartan. Nous devons veiller à ce que les animations ont bien accueillis les groupes prévus aux différentes tranches horaires, et que les rotations de groupes se passent sans accrocs. C'est une fonction que j'avais déjà assuré les années précédentes, et aujourd'hui...comment dire....Je n'ai pas été très bon. Certes, tout s'est globalement bien passé, le seul incident ayant été de laisser passer un message injustifié (réparé par Maëlle, désolé de ne pas l'avoir anticiper...). Mais globalement, ma prestation était du niveau d'une personne assurant ce poste pour la première fois, tandis que Jennifer était rodée comme jamais. 

Après notre dérnière vague d'admission, une conversation dans le talkie me fait comprendre que le spectacle en salle de théâtre n'a pas encore commencé. Je m'y rends avec l'accord de Jennifer (je ne connais toujours pas son avis sur le spectacle d'ailleurs). Voir les groupes attendant devant la salle est impressionnant, mais plus impressionnante encore est la difficulté à les faire prendre place dans la salle, nous sommes presque une dizaine à coordonner l'installation. Côté impressions, je suis surpris de voir à quel point ce spectacle est différent de celui de l'an dernier, mais j'apprécié toutes les petites idées pour introduire des notions de Chimie. Je suis juste un peu frustré par l'impression de dialogue de sourd entre les deux protagonistes. Je note pas mal de détails en tant que membre de l'Opéra Rock des Idées, concernant la réalisation pratique, le vocabulaire, le rythme de la pièce...


Une fois sorti de la pièce, je fais un tour sur le pôle rencontre, le rangement des différents stands se passe bien, et ne nécessite pas de bras supplémentaires....Vient alors le goûter, puis le débriefing, à l'issu duquel je monte dans ma chambre pour poursuivre cette rédaction. Je redescends pour le diner, cette fois-ci tout se passera bien dans la file d'attente, trop bien....J'étais loin de me douter qu'il ne me restait plus que quelques minutes à vivre. À force de stresser pour être à l'heure, je suis parmi les premiers arrivant et «peut choisir» la table. Et comme il n'y avait que quatre Sciences Ac' devant nous, je me mets à leur table, accompagné par Jeff qui était en discussion avec moi dans la file d'attente (il y avait le dilemme «lasagnes ou trois desserts ?»). J'ai fait ma BA en poursuivant ma série végétarienne, avec des légumes, ce qui m'autorise à ne pas choisir entre les trois dessert objets d'un trilemme. C'est par l'oubli de mes couverts, provoqué par la confusion de voir tout ceux que je suis habituellement derrière moi, que je signe mon arrêt de mort. 


Des convives, des interlocuteurs, un cadre idéal pour tester ma technique de meurtres. Je me lance en «attaquant» Jeff. Par la réaction stupéfaite de Vita et Lorena, je comprends qu'elles sont dans les secrets du jeu, puisqu'elles ont compris que Jeff n'était pas ma victime. Mais ce qui leur a vraiment fait peur, c'est que je suis déjà mort ! Si Jeff a tenu à manger à mes côtés, c'était aussi (et surtout ?) pour me tuer ! Sur la suite, nous parlons du killer, viendront ensuite les bénévoles impliqués dans la logistique du concert. 


Après le diner, je retourne au QG. Si je me laisse tenter un temps par l'idée d'une partie de Volley, Nina préfère remettre la partie à un peu plus tard, étions trop près de la fin du dîner. Je reste auprès du cercle de discussion sur la bio, discussion dans laquelle je me ferais happé (j'oublie facilement que je peux être intéressé par des discussions sur la bio !). Vient alors la proposition du film en salle Dussane, Inception. Je tenais à le voir, bien que je n'aie jamais pu libérer un créneau de 90 minutes pour cela. Mais la discussion du «cercle de bio» est trop intéressante pour que je l'abandonne pour un film. Heureusement, Tazzio m'aide à me décider en acceptant de venir voir le film. J'ai beaucoup aimé l'intrigue, le concept, mais j'en suis ressorti un peu retourné, le film était lui-même comme un niveau de rêve !). 


Retourné, mais pas assommé, aussi Tazzio nous propose un tour dans le quartier. Au ravitaillement Panini, je suis étonné de constater que je suis quasiment le seul à ne pas avoir faim. Durant cette marche, Hervé lance le sujet des souvenirs des moments-clé de nos rencontres, des anecdotes liées....C'était il y a 4-5 ans, cela me parait à la fois peu et beaucoup ! Nous finissons par rentrer, preuve en est la complétion de ce billet.

Mercredi 18 juillet : 1er jour de festival !!!

Après une nuit écourtée par un crampe, je découvre avec amertume le déjeuner version RU : flicage donc doute sur la possibilité de se resservir, pas de céréales ni de pâte à tartiner, pistolets ou rien côté pain, ces dernières ayant un goût pas terrible. «Mieux», on est censé tenir tous dans l'espace cafèt' (Festival PM et les trois autres évènements). On est à des années-lumières des petits déjeuners que l'on préparait nous même, avec nutella, pain de mie, pain brioché, céréales, et une cohabitation amicale avec (juste) Un été à l'ENS (si si, sur le petit déj', on était main dans la main !).


Le petit déjeuner est forcément expédié, nous sommes vite en place pour la prise de poste. Je rejoins l'équipe logistique, nous devons apporter 4 tables pour l'accueil. Après cela, le grand calme. J'en profite pour participer à la préparation d'Ana-Maria et de Mahédi, la préparation de cet atelier m'intéressait car j'ai eu l'occasion de m'intéresser au sujet (Tazzio et Nina savent d'ailleurs pourquoi =), mais il n'y a finalement aucun recoupement possible entre ces motivations et l'expo. Une tâche logistique me réquisitionne, mais Aymeric prend ma relève. Par la suite, je n'aurais que deux missions : coller des badges sur tous les talkies (et donc courir dans tout l'ENS), et....ouvrir la fenêtre du QG.  
Ouvrir la fenêtre du QG , une mission ? C'est que vous n'avez pas vu le cadre périlleux de la mission, pire que le collage d'affiches sur la façade de l'ENS ! Si ouvrir cette fenêtre était aussi perilleux, c'est que cette dernière était quasi-inaccessible à cause de ça : 


L'installation vaut 60 000 €. Autant dire que je n'avais pas intérêt à me louper. L'affaire sera pourtant plié en moins d'une minute, un exploit !


Déjeuner. Comme hier, les souvenirs me fuient (temps de réflexion trop long). Peu après le dejeuner, Laura et Alexandre m'accompagnent dans ma chambre, j'en profite pour leur faire visiter la terrasse. Nous parlons de pas mal de choses, aussi l'heure tourne, j'ai l'impression de n'avoir passé que quelques minutes là haut, il faut déjà redescendre.


Après-midi. Sans affectation particulière, je rode plus qu'autre chose. Je me rends sur le Pôle Rencontre. Je suis scotché au stand sur la supraconductivité, bien que le sujet n'est pas nouveau pour moi (je partage des anecdotes historiques avec le doctorat qui anime le stand, par exemple). Je passe sur deux stands Science Ac', je réalise à quel point le temps passe vite sur le pôle rencontre. Dans le soucis de me rendre disponible en cas de besoin, je retourne au Q.G. Je n'attendrais guère longtemps. Il faut préparer le déménagement des Belges, car on vient de nous céder la salle des Actes, une salle plus à l'image de leur envergure et de leur popularité sur le festival. Lorsque j'arrive, il reste quelques chaises dont certaines doivent être arrangées pour laisser les passages de sécurité. C'est en constatant que les Belges auront besoin de toutes les tables fines pliées que l'on débloque la situation (installation d'une sixième rangée en maintenant des passages d'évacuation de secours). La salle des Actes étant prête, reste à attendre la fin du spectacle pour monter le matériel. Le chariot ne sera pas de trop : c'est impressionnant le nombre d'objets auxquels ils peuvent faire appel dans leurs expériences, «ça n'en finit plus» comme le dit l'expression. Je monte individuellement pas mal de cageots, Charbel fait de même, Avec l'arrivée de Thibaud et d'Ana-Maria le déménagement est vite plié. Il ne reste que les seaux à vider (l'un aux toilettes, l'autre à la benne), je m'y colle. 




Retour au QG, je dois y rappeler tous les bénévoles libres, je croise alors l'atelier Fort Boyard qui a besoin de bras pour pour plier bagage. Notre sérieux est perdu en cours de route lorsque Jeffe et Vita piochent des perruques dans le seau à la peau déchirée. La séance photo est inévitable . 




Le débriefing confirme le bon déroulement de la journée, avec des explications qui se limitent à des détails. Nous avons quartier libre jusqu'au dîner qui a lieu très tôt (18h45). J'en profite pour descendre le Macbook Air (qui se serait senti seul dans la chambre vu que Gab' a descendu son T101), pour commencer la rédaction de ce billet. Nous recevons la visite de François Taddei, à qui je présente mon blog



Arrive le diner. En servant des pizzas pour tous, j'ai l'impression que le service restauration a voulu acheter mon silence, mais c'est raté. Bien que les Science Ac' arrivent à l'heure au Q.G., la file d'attente grandit tellement vite que nous nous retrouvons très loin, derrière une bonne centaine de personnes (160 pour ma part, estimation faite sur les fournées, car oui, il y a de quoi devoir s'occuper...). Résultat, Nous passerons trois quart d'heures dans la file d'attente, cela change des années ou tous sauf quelques uns au services attendions simplement assis à nos places....


Après ce périple, Harold et moi nous retrouvons avec Marie ma filleule ainsi que d'autres Science Ac' 2012 à table. Nous ne parviendrons pas à évoquer cette histoire d'un étrange animal montagnard rapportée par certains. En revanche, la discussion passe du «jeu» au jeu de la mort, et finit par des séquences Youtube peu recommandables aux âmes sensibles.  Comme beaucoup ont fini, nous quittons la cantine, et rejoignons des Sciences Ac' en cour aux Ernests. Bien que le spectre du jeu plane autour des tables, je n'en croiserais pas un seul toute la soirée. Côté salle de jeu, nous obtenons la salle Weil en lieu et place de la plus traditionnelle et plus adaptée salle Aron. Mais grosse consolation, nous avons Enzo parmi nous, et la salle Wiel dispose d'un piano ! C'est la consolation face à la frustration de l'an dernier, où Enzo n'avait pu faire  que quelques notes. Si je perds le début du spectacle pour m'être lancé dans un développement autour de l'équation de Kaya, je savoure pleinement la suite. C'est aussi impressionnant à voir qu'à entendre. C'est tout simplement que je n'avais jamais vu quelqu'un jouer aussi bien du piano. Je pense à tout ceux, notamment les bénévoles Science Ac' 2011 qui râtent ça car ils sont ailleurs dans l'école, mais aussi et surtout à Laure, qui ne peut venir avant vendredi car elle travaille...


Toutes les bonnes choses ont une fin, Jonas qui nous a rejoint entre temps, et qui connais un peu le sujet discute avec Enzo. Ainsi il faut deux mois pour préparer le morceau qu'il vient de nous jouer ? J'avais dans le temps réussi des morceaux techniquement ardus à force de travail, mais jamais je n'ai pu me concentrer plus de deux semaines sur un morceaux (je considérerais alors qu'il était trop difficile pour moi). À défaut d'être un spécialiste du classique, du piano en particulier, je pouvais mesurer la prouesse de mon point de vue d'ex-étudiant musicien.


Retour au QG où nous retrouvons Jeanne en discussion avec Martyna et Léna. Nina tient un des ballons qui est tombé, ce qui reveille mes pulsions de volleyeur. Nos quelques échanges dans le QG nous frustrent autant qu'ils nous amusent, c'est pourquoi nous nous rendons cour du NIR, bientôt rejoints par Hervé et Jeff (quoi ??? Je ne consacre qu'une phrase pour cette franche partie de rigolade ???). 


À l'approche du couvre-feu, nous remontons sagement dans les chambres (si si !!). Je me douche en vitesse dans l'espoir de rejoindre la discussion dans la chambre d'Aymeric, mais en voyant que j'avais bien avancé dans ma rédaction, je suis tenté de la reprendre, histoire de m'y rendre l'esprit tranquille...figurez-vous que Gab' a eu le temps de me rejoindre, se laver, se changer, se coucher et dormir avant que je l'imite à mon tour. 


mercredi 18 juillet 2012

Mardi : Veille d'ouverture au public du Festival !


Ok j'ai beau en être à ma sixième édition du festival, j'ai complètement oublié que c'est à partir de ce jour que les choses sérieuses commencent. Sérieuses tant dans la préparation, et dans l'accueil du public, que dans l'émulation au sein de l'équipe du festival (notamment interactions entre bénévoles et Science Ac').

En lançant le projet, j'avais oublié que la partie «échanges relationnelles» ne pouvait se réduire à de simples mots. Et j'oubliais que des surprises étaient possibles (les éditions précédentes me l'ont pourtant montré !) 

Tout ça pour vous dire que vous parler de «tout», ce serait quasi-impossible, quasi-imbuvables pour ceux qui n'ont pas tout les éléments pour décrypter les détails, et surtout serait hors-sujet, je souhaite rester près du factuel, être compréhensible du plus grand nombre. Je fais l'impasse des détails qui m'ont le plus marqué dans la journée, qui dessine comme une intrigue de film a suspens...mais dont l'histoire n'intéresse sans doute que moi.

En parlant de faits...Ma journée a commencé par une séance réparation improvisé dans ma chambre, pour finir sur une autre réparation d'un élément défaillant. 



Arrivé en retard, Je découvre Enzo tout aussi fraichement arrivé (le reste de la Dream Team Lyonnaise arrivera un peu plus tard). Vu l'heure (11h passé), je considère qu'il sera difficile de nous faire faire quelque chose avant manger vu qu'on doit prendre possession de nos chambres. Je croise justement Gabriel qui m'apprend être mon compagnon de chambre. Dans cette dernière (la E213), il me fait part du problème de la fenêtre (qui ferme trop ou pas assez), la réparation nous inspire ensuite un tour sur la terrasse, qui, je le dois l'avouer, est magnifique (par sa surface surtout). Nos efforts à réparer la fenêtre ont été vains, nous découvrons par la suite que la chambre n'a pas d'électricité. 

De retour au QG, après un événement mobilisant tous les bénévoles, on se voit confier une autre mission : trouver un tableau blanc pour les briefings. Un candidat est pressenti dans le Pavillon Pasteur, celui là même où a vécu et expérimenté le...oui je sais, ce n'est pas le sujet, même si je n'ai pas arrêté d'y penser. Nous tombons sur un magnifique candidat dans une salle de réunion ouverte, avec en prime un joli dessin caché au verso. Malheureusement, impossible de le monter par l'escalier de service, la question est remise à après le repas.

Pour la première fois, nous avons une heure précise de rendez-vous à l'issue du repas : 13h30. J'ai fait des adeptes dans l'idée de ne pas pas prendre de viande/poisson pour avoir un(e) troisième entrée/dessert.
Dans la file d'attente, à l'issue de notre repas, nous croisons Livio, Leïla, et Christian ! L'entrevue est très brève, notamment avec Leïla à propos de l'Opéra Rock, je partage d'ailleurs à fond son idée d'un spectacle unique le samedi, mais ce n'est pas si simple....

Retour au QG. Dans une attitude que j'espère devenir rituelle, nous nous entassons tous dans les canapés qui ont théoriquement 6 places. Malgré l'imminence de l'arrivée de Maëlle, il y a beaucoup d'agitation sur l'idée de commencer un Jungle Speed. Imaginez un peu la scène. Je suis au milieu d'un des canapés, on rapproche la table car quelqu'un a lancé l'idée de jouer à ce jeu, ayant naturellement l'approbation de tous....

Maëlle arrive pour la répartition des tâches. Elle présente ces dernières comme les admissions au concours/écoles : soit on s'inscrit (en renonçant aux choix suivants), soit on attend la suivante sans savoir de quoi il s'agit. Tel que présenté à ce moment, le tractage a retenu mon attention car je rejoindrai en l'occurence la division affichage de cette équipe.

Notre parcours couvre l'itinéraire depuis Censier Daubenton et Place Monge. Sur le chemin, je réalise que : j'ai l'aisance suffisante pour faire le tractage, mais pas spécialement l'envie ; à quel point, comme l'a relevé Mahédi, les gens peuvent être effrayés par les mots sciences, scientifiques....C'est triste. Mais en parler serait trop long/hors sujet (plusieurs choix possibles). Côté affichage, mon assiduité est déplorable sur le début au moins : entre le LiveTweet a rattraper (je me suis enfin réveillé !) La photo de l'équipe de tractage à publier sur Facebook, mais dont le transfert ne fonctionnait pas...Heureusement qu'Ana-Maria était efficace ! Finalement, je serais vite rodé sur la procédure, et ne serais plus l'élément limitant de la chaîne. L'équipe se scindera en deux à partir de Place Monge, je poursuis avec Ana-Maria, Harold et Mahédi.

Nous faisons une halte au QG avant de reprendre sur l'axe ENS - Ligne 10 par Cardinal Lemoine. Nous continuons sans Mahédi, que nous avons perdu en cours de route. Sur le chemin de retour, Ana-Maria nous raconte l'anecdote de la course à la bibliothèque rue des Carmes. 

En rentrant définitivement de la session tractage, je décide d'aider Alexandre pour installer les affiches en façades. Mine de rien, cela représentait une prise d'initiative audacieuse. Faisant fi de mes blocages habituels, je me lance sans réfléchir dans cette tâche. Il faudra utiliser l'échelle-escabo en mode échelle. Je ne suis pas sûr du mode de fixation des affiches, mais je grimpe tout de même l'échelle, l'affiche en main. Et comme vous pourrez le voir dès aujourd'hui, j'ai réussi !


Après une réquisition générale pour un déchargement qui n'en nécessitait peut-être pas tant, Aymeric et moi retrouvons Antonin pour fixer l'exposition sur la chimie de l'amour. Au passage, nous devrons reprendre toutes les fixations d'affiches, le couple chaîne+gaffeur n'étant pas suffisamment fiable. Tout sera fait à l'aide de fil de fer et de fil de pèche, avec une ingénieuse proposition d'Aymeric pour fixer les bases des affiches.

Peu de temps avant le début du cocktail, Maëlle nous attribue une nouvelle chambre, avec une fenêtre qui s'ouvre et qui se ferme, l'eau courante toujours (qui a noté la référence ?) et, plus fort.....l'électricité ! 

Gabriel et moi arrivons en cour aux Ernest vers 19h18, soit quelques minutes avant le discours, qui était très original sur sa forme (et à mes yeux très réussi dans l'effet). Viennent ensuite les hostilités, j'ai commencé par deux bonnes notes sur trois : je ne me suis pas jeté sur les petits fours, j'ai fait le service....mais je n'ai discuté avec personne parmi les financeurs. J'ai même eu le culot de demander à quelques Science Ac' s'ils ont eux été voir ces officiels ! D'abord «dans mon coin», j'ai parlé affaires entre membres de l'Opéra Rock, puis avec Guillaume d'[in]fusion, salué des connaissances de Science Ouverte, avant d'aller auprès des Science Ac'. Je regrette de ne pas être allé suffisamment près des Science Ac' de Nouméa. Avec l'arrivée du sucré, je n'ai pas pu me retenir plus longtemps, au grand damn de la soeur de Charbel, qui faisait le service à ce moment là. J'ai ensuite participé à/initié des séances photos. J'ai alors regretté de ne pas avoir passé plus de temps avec Tazzio et Hervé. Car il n'y avait pas à dire, c'était un bon moment. Il y avait cette effervescence magique, cette première rencontre officielle entre Science Ac' et bénévoles, les rencontres officieuses ont fortement simplifié les choses d'ailleurs. Dernier mot sur le cocktail, il fut l'occasion de lancer, sous l'impulsion d'Emma notamment, le parrainage Science Ac'. Vu le contexte de cette année, la question s'est posé de savoir si l'on pouvait étendre ce parrainage aux bénévoles. J'étais pour, étant donné les implications de pas mal de bénévoles (Aymeric, Ana-Maria...), mais cela n'a pas été l'option retenue. 

L'après cocktail. Nous nous interrogions sur des idées de programmes, Maëlle, puis la séance pizza a fortement aidé à fixer le monde des possibles. Les pizza nous ont réunis à la cafèt de 22h à 23h, heure à laquelle Science Ac' et mineurs devaient retourner dans les chambres. Tazzio, Hervé, Gabriel, Nina et moi avons passé la dernière heure à discuter en déambulant dans le quartier. 

Retour dans l'ENS, dans notre chambre où tout va bien pour le meilleurs de mondes. C'est au retour de la douche de minuit que survient le drame : Un des côtés du lit de Gabriel se déboîte, n'étant pas vissé. S'organise une séance bricolage à bientôt une heure de matin, non sans incidents. mais tout est bien qui finit bien. 


Journée de lundi : l'avant-veille....


Nota : j'ai effectué une séance d'entraînement juste après mon retour, ce qui semble affecter ma mémoire (un peu long à expliquer).


J'arrive en retard, faute d'emplacement Vélib' libre à proximité. 
Une fois au QG, deux objectifs s'imposent : monter la tente accueil, et finir de peindre l'aimant géant. Après avoir récupéré à la cave avec Camille les éléments de la tente, je suis rejoins par Emma, qui a connu le premier montage de la tente et ses déboires de l'époque. Je suis quoiqu'il en soit frappé par deux avantages de cette tente : deux personnes suffisent pour déplacer les éléments de la tente, et encore, sans risquer de se froisser un muscle, et son incroyable simplicité dans le plan de montage. Dans la réalisation, c'est moins vrai. Pire cette tente a mal vécu sa première utilisation, et pour cause. il est possibles de tordre les éléments de la structure à la main. Autant dire que le vent a eu l'occasion de se faire plaisir ! 
Si le montage de la structure tubulaire ne pose aucun problème, l'arrivée de la toile dans le montage nécessitera la réquisition de tous les bénévoles, y compris de Maxime et Juliette qui venaient simplement nous dire bonjour, et de David et Antonin pour déplacer l'un des lests. La réparation à l'aide d'un manche à balai baladeur ne suffit pas, il faudrait compléter la solution ou trouver autre chose pour sauver la tente. 

Au retour du repas, on nous apprend que cet autre chose n'arrivera pas, et qu'il faut démontrer la tente. Cela va beaucoup plus vite que le montage, mais c'est toujours frustrant de défaire un travail que l'on avait mené à terme.                                                    

Nous terminons la journée par la mise en place des tables du pôle rencontre. J'arrive au moment où quasiment toutes les tables ont été rapatriées des salles info du NIR. Il faut désormais les disposer suivant un plan qui a été communiqué oralement à l'équipe en place. il manquera sept tables, Gab' indique à Maëlle celles déposées au centre d'études anciennes. C'est l'occasion de lever une autre séquence nostalgie, de l'époque où il fallait déplacer le mobilier du CEA (quelle galère !!!). 

Ceci étant fait, nous retournons au QG. Il reste le nettoyage de la cour Pasteur, mais avec  la succession des départs, la tâche est remise au lendemain.

lundi 16 juillet 2012

Festival Paris Montagne : ma deuxième journée !



Je ne pouvais pas arriver à temps pour rejoindre l'équipe déménagement, qui prépare le QG du festival. Je rejoins donc Laurent et Ana-Maria, qui terminent la signalétique (qui n'était pas tout à fait terminée, y compris dans les couloirs du bâtiment principal. Laurent me confie d'abord le vernissage des signes destinés à être en extérieur. Le geste de l'artiste parait simple, pourtant lorsque j'essaie de le reproduire j'ai l'impression de m'y prendre avec ma main gauche. Alors que je m'améliore dans l'application du vernis, Laurent me propose de terminer la signalétique en hauteur. Il a pu entre temps récupérer la clé de la salle où se trouvait l'escabeau. Le fil nylon était déjà en place, je n'avais qu'à y faire passer les crochets des panneaux....trop simple ! Quand je pense au temps que j'avais passé à préparer ces mêmes fils nylon l'an dernier, à les mettre en place, avec les nombreuses surprises (par exemple le fait que ce n'était pas toujours très propre). Je ne vais pas m'en plaindre pour autant ! 

Sur l'aile QG, je croise Tazzio et Thibaud, qui récupèrent les canapés destinés à la salle de repos. Ceux-ci sont récépérés de la salle Aron, qui était l'ancienne salle de repos (ah souvenirs souvenirs !). À l'époque, nous avions droit à de nombreux fauteuils individuels, et on arrivait à faire tenir toute l'équipe dans ce petit espace ! Ah que de souvenirs, et d'anecdotes ! J'aurais du évoquer le sujet, et partager cette nostalgie avec Tazzio. Arrivé à hauteur de la salle Simone Weil, je suis pris d'un pincement au cœur. En effet, cette salle est traditionnellement la salle des adieux : à la libération des chambres, Bénévoles et Sciences Ac' descendent leurs valises et les entrepose dans cette salle, le temps de finir le rangement. Puis, au moment de partir, on y récupère ses affaire, et l'on salue tout le monde avant de quitter les lieux et les visages qui on fait ce festival... j'en ai presque les larmes aux yeux à l'évoquer. Mais je ne suis pas là pour révasser, j'ai un panneau à coller, quand bien même c'est celui de la salle Weil. J'aperçois Nina et Léna qui arrivent à leur tour. Cela fait plaisir de constater le retour des bénévoles, on se sent moins seul tout à coup. 

À un quart d'heure de la pause déjeuner, il ne reste que deux signes à accrocher dans le NIR [Nouvel Immeuble Rataud, le bâtiment moderne au fond de l'ENS], et la signalétique pour les salles U, V et Cartan, dans les sous-sol de l'immeuble Rataud. Laurent et moi descendons dans le NIR pour ses deux signes + et -. Pour le premier, nous lui refaisons une beauté à l'aide de nouveaux cures-dents. Pour le second, devant la Salle d'Expression Artistiques (SEA), Laurent souhaite sortir de la solution technique du plaquage contre le mur, il faudrait idéalement le placer perpendiculairement. Pari réussi finalement, Laurent peut montrer le résultat à David, qui finissait d'équiper la salle en lumières et sons. Il nous faudra néanmoins sécuriser l'encrage par du fil nylon, mais ce sera pour l'après repas !

Malheureusement pour ce midi, les Science Ac' sont (très ?) en retard. L'équipe de bénévole est en place autour d'une table. Ce midi, c'est sandwiches à la bonne franquette, une demi-baguette chacun. J'arrive à me composer un sandwich végétarien, ce dont je ne suis pas peu fier. N'empêche qu'un Vegan ou un spécialistes des questions d'énergies et du climat, en développement durable, ou un agronome pourra toujours me rétorquer que mon sandwich (beurre + fromages) n'aura jamais pu exister sans une filière viande digne de ce nom....
Une fois à table, je discute avec Antonin, qui prend en charge la technique pour le concert. C'est une position très inconfortable que j'occupe à ce moment, car je ne sais pas grand chose du projet, mais je suis leur seul interlocuteur présent sur site. Je regrette profondément les absences des membres d'[in]fusion même si je pense (j'espère ?) qu'ils ont de bonnes raisons alors que le moment est critique. Mais la faisabilité technique est au rendez-vous. Ainsi tout aurait été (presque) parfait pour [in]fusion si le concert avait eu lieu le vendredi. Puisque je me mêle de ce qui ne me regarde pas, je m'inquiète fort à propos de l'acheminement des instruments (batteries + amplis) jusqu'à l'ENS, d'autant plus que je l'ai l'impression que le batteur surestime mon implication possible pour cette mission. 

Les Science Ac' arrivent enfin. nous n'irons pas à leurs tables, d'autant plus qu'on a fini de manger.  En revanche nous sommes rejoins par Livio et Leila, qui viennent prendre de nos nouvelles. le programme relativement léger de l'après-midi nous permet de prendre le temps de discuter, faire connaissance avec Ana-Maria notamment que je n'avais fait que croiser jusqu'alors. 

À la reprise, Ana-Maria, désormais autonome, retourne à la signalétique de son côté, tandis que Nina et moi retrouvons Laurent. Nous sécurisons le panneau de la SEA, une anecdote lancera le sujet des chambres anéchoïques
 Après un test de décrochage, qui s'avère concluant, Laurent et moi allons aux petits soin de l'aimant géant malade. Ce dernier a pris l'eau, et continue de prendre l'eau par les trous d'agrafes dans la bâche de protection. Je le débarrasse des agrafes qui n'ont donc pas joué leur rôle (retenir la bâche). Laurent peut finir seul U, V et Cartan, ainsi Nina et moi retournons auprès de l'équipe principale, qui termine l'amagement des salles qui viennent de nous être cédées. Il ne reste que la Célan à notre arrivée, nous la vidons de ses tables surnuméraires, je rapporte le chariot à table à cet effet. Je m'affaire à la disposition des quelques chaises présentes, et ne voyant pas les chaises manquantes arriver, je retourne à la salle source, et me propose d'en porter également. 

Une fois cette dernière salle en place, nous y prenons place face à Maëlle, qui fait le point sur la journée, sur les réalisations faites jusqu'à présent, sur la situation en général. Certes, nous devons faire face cette année avec moins de «tout» (moins de salles, moins de chambres, moins de matériel....et moins de bénévoles !), mais nous sommes tout de même en avance sur les réalisations, signe du fait que nous sommes une équipe d'habitués rodés pour les différentes réalisations. Côté effectif des bénévoles, cela augure d'une ambiance intimiste appréciable, qui pourra être très intéressante notamment dans la salle de repos. Moins de salles et de chambres ? Oui car l'ENS optimise l'occupation des lieux pour permettre un vrai service de cantine le midi...et le soir ! Fini donc les repas froids. Nous faisons ensuite un point météo, toute notre attention porte sur la journée et la soirée du mardi, car on souhaite fortement que le cocktail d'ouverture du festival se fasse en extérieur. Cela nous permet d'aborder la programmation off, et cette année ne déroge pas à la règle des surprises. Après nous avoir dit un mot sur la couverture médiatique (à propos, tous au McDo !!!), Maëlle évoque le T-shirt de cette année (dont le secret a bien été gardé aussi), radicalement différent, elle nous détaille les secrets des choix graphiques. Ceux qui auront la chance de pouvoir le porter samedi pourront se livrer à un jeu qui vaut bien des GN !

Au retour au QG, nous constatons que ce dernier est désormais opérationnel, grâce aux investigations de Rémi, Gab' et Antonin. Il ne reste que quelques affaires à remonter pour mettre en place la salle de repos, tout le monde se porte volontaire pour accompagner Maëlle à la cave. Ceci étant fait, nous sommes libérés pour la journée. Pour l'Opéra Rock des Idées, je profite de la présence de Léna pour répéter la chorégraphie au milieu de la salle de repos, devant les autres bénévoles, qui s'amusent de ne pas comprendre ce qui se trame. C'est vraiment une répétition improvisée, mais l'essentiel pour moi est d'avoir ma «prof», un peu de temps et un peu d'espace. Cet entraînement me rappelle qu'une chorégraphie est un défi autrement plus complexe qu'un texte et une mise en scène à respecter, il me faut aller au delà du script, et plus que jamais, c'est mon corps qui doit répéter et non ma tête (comme j'arrivais à le faire jusque là pour le théâtre).
Comme ce serait dommage de ce séparer si tôt, et de ne pas profiter du retour d'Emma et son frère, nous décidons de rester pour jouer. Comme il semble délicat de se caler sur le programme des Science Ac' (ce qui impliquerait de les attendre pas mal de temps), nous décidons de jouer entre nous. Un Times Up dans un premier temps, Nous écrivons nos propres noms et même quelques objets. Le manque d'inspiration se fait cruellement sentir, car nous aurons droit à quelques personnalités du Times Up de la veille, ainsi que des doublons inspirés des discussion récente (Tazzio a tenu le défi de réciter les noms des sept nains, faisant mentir le proverbe affirmant qu'on oublie toujours le dernier....) : résultat, deux Grincheux.

Avant d'arriver à la phase des mimes, vient le moment de vérité : la visite de la salle Henri Cartan, où l'on doit jouer l'Opéra Rock des Idées. Léna a vu la salle, mais l'avis d'Aymeric sera déterminant sur la faisabilité technique. Pour ma part, je reste sur l'idée de le faire à la bonne franquette de ce côté là. Sur place, je réalise que j'avais quelque peu idéalisé ma vision de la salle, il y aura dans les faits toute une liste d'adaptations à faire, qui risquent d'être de trop par rapport à notre reste de temps de préparation. Il fallait en parler avec Martyna et Manu, mais je restais persuadé que l'on ne pourrait pas statuer sur la faisabilité de la pièce tant qu'on n'aurait pas fait une générale sur place.

Nous quittons finalement l'ENS peu après notre retour de la salle, sur le chemin du retour, le doute sur le sort de notre spectacle semble peser même sur les autres bénévoles qui ne sont pas si près de ces détails. La simple évocation du coktail d'ouverture égaiera à nouveau la conversation. Nous nous séparons à Luxembourg.